Pour Arnaud Montebourg, la loi Sécurité globale est «dangereuse» et «anticonstitutionnelle»

© AFP 2023 PHILIPPE LOPEZArnaud Montebourg
Arnaud Montebourg - Sputnik Afrique
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S'exprimant ce samedi sur Europe 1, Arnaud Montebourg a vivement critiqué la loi Sécurité globale, dont le controversé article 24 a été adopté le 20 novembre par l'Assemblée nationale. En qualifiant la loi de «dangereuse» et «anticonstitutionnelle», il a préconisé l’augmentation des effectifs et l’allocation de plus de moyens à la police.

Invité ce dimanche 22 novembre dans Le Grand Rendez-vous sur Europe 1, Arnaud Montebourg a dénoncé la proposition de loi Sécurité globale en la qualifiant de «dangereuse» et d’«anticonstitutionnelle».

«Elle n'est pas compatible avec les principes fondamentaux de notre constitution», a-t-il estimé.

L’ancien ministre de l’Économie a admis qu’il s’agissait d’«un métier très dur» car «beaucoup sont blessés dans leurs fonctions», mais selon lui «il est normal que l'on demande des comptes à la police et que celle-ci soit sous le regard démocratique.»

Afin d’assurer le maintien de l'ordre, il a plutôt proposé d'accroître les effectifs et d'allouer plus de moyens à la police nationale.

«Et avant tout, il faut qu'elle s'associe avec les citoyens. Une police qui réussit, c'est une police qui travaille avec la population», a-t-il conclu.

Des tensions à Paris

Après que l'Assemblée nationale a adopté vendredi le controversé article 24 de la proposition de loi Sécurité globale, qui interdit de filmer des membres des forces de l'ordre à des fins malveillantes, une manifestation a eu lieu samedi 21 novembre à Paris, ainsi que dans de nombreuses autres villes.

Dans la foulée du vote de l'article 24 du projet de loi, Christophe Castaner a déclaré à BFM TV qu’il ne s’agissait pas d'interdire de filmer les forces de l’ordre, mais de diffuser leurs images dans le but de leur «nuire».

Un article qui prévoit un an de prison et 45.000 euros d'amende

L’article en question, qui a été finalement adopté par 146 voix pour et 24 contre, prévoit un an de prison et 45.000 euros d'amende en cas de diffusion de «l'image du visage ou tout autre élément d'identification» d'un membre des forces de l’ordre avec le but «qu'il soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique».

En dépit d'un amendement gouvernemental adopté vendredi soir par les députés et introduisant en préalable à la formulation de l'article 24 l'expression «Sans préjudice du droit d’informer», les médias redoutent une entrave à la liberté et au droit d'informer.

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