Macron: quand «votre famille parle l'arabe, c'est une chance pour la France»

© AP Photo / Ludovic MarinEmmanuel Macron
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«Quand vous connaissez l'arabe ou que votre famille parle l'arabe en France, c'est une chance pour la France». Invité du média en ligne Brut, Emmanuel Macron a affirmé vouloir remettre l'apprentissage de cette langue dans la République pour lutter contre le séparatisme. Il a également dit croire en «une politique de reconnaissance» pour l’arabe.

Dans un entretien accordé au média en ligne Brut vendredi, le Président de la République a évoqué le sujet de l’apprentissage de l’arabe en France, notamment pour les jeunes qui parlent déjà cette langue au sein de leur famille.

«Ce que je veux faire, c'est pouvoir remettre de l'enseignement de l'arabe: l'une des langues les plus parlées par ces jeunesses dans leur famille, pour éviter que ce soit détourné par d'autres mais aussi pour reconnaître cette part», a déclaré le chef de l’État, reconnaissant que la République «leur offre peu d'enseignements en arabe».

​«C'est vraiment un processus de refoulement»

Il a ajouté qu’«on a en quelque sorte refoulé les langues étrangères de celles et ceux issus d'autres pays ou qui appartenaient à des diasporas, c'est vraiment un processus de refoulement».

Le Président français a également noté que cet enseignement est organisé désormais par des associations qui «sont souvent le lieu - ce n'est pas toujours le cas - de celles et ceux qui vont en même temps leur expliquer un projet séparatiste […] pour les détourner de la République».

Politique de «reconnaissance»

En outre, le chef de l’État a dit croire en une «politique de reconnaissance» pour cette langue.

«Quand vous connaissez l'arabe ou que votre famille parle l'arabe en France, c'est une chance pour la France. Cela a quelque chose à apporter pour notre pays, pour connaître la littérature, pour l'enseigner à d'autres, pour pouvoir voyager, commercer, rendre le pays plus fort», a-t-il dit en résumant qu’on «apprend tous des langues étrangères».

Mesures du gouvernement

Après la décapitation de Samuel Paty et d’autres attentats ayant frappé récemment la France, le gouvernement a pris nombre de mesures contre certaines organisations. Ainsi, il a dissout l'ONG humanitaire BarakaCity, accusée de «propager des idées prônant l'islam radical» et le collectif Cheik Yassine, après la mise en cause de son président Abdelhakim Sefrioui, mis en examen pour «complicité d'attentat terroriste».

Le gouvernement a également ordonné la fermeture administrative pour six mois de la mosquée de Pantin, au motif qu'elle avait relayé une vidéo dénonçant le cours de Samuel Paty sur la liberté d'expression au cours duquel le professeur d'histoire avait montré des caricatures de Mahomet.

Le 2 décembre, Gérald Darmanin a annoncé sur Twitter le lancement, dans les «prochains jours», d'une «action massive et inédite contre le séparatisme» visant «76 mosquées».

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