Marseille rejoint les villes où le couvre-feu est avancé à 18h

© AP Photo / Daniel ColeFrance, Marseille (photo d'archives)
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Alors que plus tôt dans la journée Jean Castex a annoncé qu’encore 10 départements français seraient soumis à un couvre-feu avancé à 18 heures, le préfet des Bouches-du-Rhône a confirmé ce 9 janvier que Marseille, comme tout le département, fera aussi partie de cette mesure pour lutter contre la propagation du coronavirus.

Un couvre-feu plus strict sera imposé à la ville de Marseille, dans le cadre des mesures gouvernementales visant à lutter contre la propagation du coronavirus, selon les informations citées par BFM TV et France 3 Provence.

Marseille rejoindra d'autres villes françaises comme Strasbourg et Dijon où le couvre-feu du soir sera avancé à 18 heures au lieu de 20 heures comme cela était établi avant. Il durera toujours jusqu'à 6 heures du matin. Cette nouvelle mesure plus stricte doit entrer en vigueur dimanche 10 janvier.

Le préfet des Bouches-du-Rhône a confirmé ce 9 janvier que le couvre-feu dans le département serait avancé à 18 heures à partir de dimanche, fait savoir l’AFP.

«Cette décision est en particulier justifiée par la détection d'un cluster familial élargi dans le département avec une souche du variant issu du Royaume-Uni», a écrit le préfet Christophe Mirmand dans un communiqué.

La situation reste «particulièrement préoccupante» dans les Bouches-du-Rhône, avec un taux d'incidence supérieur à 225 pour 100.000 habitants, ajoute le préfet, cité par l’AFP.

Cette décision est intervenue malgré l'opposition des élus locaux et suite à la découverte d'un cluster de porteurs du variant britannique du virus à l'origine du Covid-19. Sur 46 personnes contact, 21 ont été testées positives, précise l’agence.

D’autres départements avec un couvre-feu avancé

Lors de sa conférence de presse du 7 janvier, Jean Castex a évoqué la situation épidémiologique dans le pays, estimant que «les derniers chiffres» amenaient «à identifier 10 départements supplémentaires» pour l’instauration d’un couvre-feu avancé.

Outre le Bas-Rhin, le Cher, le Vaucluse annoncés précédemment, la mesure entrera en vigueur dès le 10 janvier dans le Haut-Rhin, les Alpes-de-Haute-Provence, l'Allier et la Côte-d'Or.

Ces territoires rejoignent les 15 départements où la mesure avait été mise en place début janvier: les Hautes-Alpes, les Alpes-Maritimes, les Ardennes, le Doubs, le Jura, la Marne, la Haute-Marne, la Meurthe-et-Moselle, la Meuse, la Nièvre, la Haute-Saône, la Saône-et-Loire, les Vosges, le Territoire de Belfort et la Moselle. Et maintenant aussi les Bouches-du-Rhône.

Des contestations

Auparavant, en réaction à la possible instauration du couvre-feu à 18 heures dans les Bouches-du-Rhône, parmi d’autres, le président LR du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur, Renaud Muselier, a demandé au gouvernement de prouver l’efficacité de cette mesure, relate BFM TV.

Il a également protesté contre l’extension du couvre-feu sur Twitter, citant Michèle Rubirola et Martine Vassal, présidente de la métropole d’Aix-Marseille-Provence.

«Aucune donnée épidémiologique ne garantit de résultats sur la propagation du Covid-19», a-t-il lancé en évoquant des critères qui changent «en permanence».

À Marseille, plusieurs responsables avaient aussi par avance dénoncé ces mesures de couvre-feu, disant considérer qu'elles n'avaient pas fait preuve d’efficacité.

«Lorsqu'on prend des mesures difficiles, il y a toujours des contestations. En réalité, nous appliquons à Marseille les mêmes critères que nous appliquons ailleurs», a rétorqué Jean Castex après avoir inauguré un centre de vaccination à Tarbes, dans les Hautes-Pyrénées, ce samedi 9 janvier, rappelle Reuters.

Des raisons de prolonger le couvre-feu

Le couvre-feu avancé est imposé aux départements où le seuil d’alerte maximale est dépassé. Celui-ci est établi d'après trois indicateurs: quand l’incidence dépasse les 250 cas pour 100.000 habitants, quand il est au-dessus des 100 pour 100.000 personnes de plus de 65 ans et quand les services de réanimation sont occupés à plus de 30% par des patients atteints de Covid-19.

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