Le maire de Béziers fait son mea culpa après avoir répété que Le Pen allait perdre la présidentielle

© AFP 2023 PASCAL GUYOTRobert Ménard
Robert Ménard - Sputnik Afrique, 1920, 04.02.2021
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Après avoir répété dans les médias qu’il considérait que Marine Le Pen allait perdre en 2022, Robert Ménard est revenu sur ses propos pour Le Parisien. Il reconnaît désormais la résilience de cette dernière et fait son mea culpa à quelques mois des régionales.

Après un sondage de l’institut Harris Interactive la plaçant juste derrière Macron en 2022 (48%-52%), Marine Le Pen affirmait récemment que sa victoire était désormais «plausible». Après l’avoir longtemps donnée perdante, Robert Ménard, réélu à la mairie de Béziers en 2020 avec le soutien du Rassemblement national (RN), affirme regretter ses déclarations.

«Je ne donnais pas cher de sa peau. Mais je dois admettre qu'elle rejoue les premiers rôles, elle fait preuve d'une certaine résilience», affirme-t-il dans Le Parisien, se disant «ravi» des résultats du récent sondage.

Il déclarait pourtant fin janvier dans plusieurs médias, dont Sputnik, que la candidate du RN ne pourrait jamais franchir le «barrage républicain» qui l’attend au second tour.

«Je suis facilement dur. J'ai eu des mots qui blessent et que je regrette. Mea culpa», indique-t-il aujourd’hui. «Il faut qu'elle accepte d'avoir des alliés qui ne lui soient pas inféodés», ajoute-t-il toutefois.

Élections régionales

À quatre mois des élections régionales, l’édile n’exclut pas un rapprochement avec le parti de Marine Le Pen. «On se rabiboche», confie-t-il auprès du quotidien. S’il n’a pas encore lancé une liste en Occitanie, une candidature commune avec Brigitte Barèges, maire Les Républicains de Montauban, lui donnerait 14% des voix, loin derrière les 25% de l’actuelle présidente de la région Carole Delga (parti socialiste) et 2% derrière la liste RN de Jean-Paul Garraud.

M. Ménard envisage désormais une alliance avec ce dernier. «Avec Jean-Paul, on pense la même chose donc on pourrait faire un bout de chemin ensemble», reconnaît-il. Une liste qui, selon lui, rassemblerait d’autres élus de droite. «Je ne souhaite pas forcément diriger la liste mais c'est un peu con, je suis plus connu que Jean-Paul et Brigitte», poursuit-il.

C’est également son épouse, la députée de l’Hérault Emmanuelle Ménard, qui s’est chargée de reprendre le dialogue avec la présidente du RN, notamment lors d’une discussion «courtoise et productive» à l’Assemblée nationale fin janvier. «Ça serait nier la réalité que de dire que Marine Le Pen n'a pas un rôle de premier plan à jouer», déclare-t-elle dans Le Parisien, craignant néanmoins que «l'issue de la présidentielle soit quand même la même qu'en 2017».

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