La France est un pays «dévasté» selon Mélenchon qui augure une «déferlante de chômage et de faillites»

© AP Photo / PASCAL ROSSIGNOLJean-Luc Mélenchon
Jean-Luc Mélenchon - Sputnik Afrique, 1920, 01.05.2021
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Ce samedi sur BFM TV, à l’occasion de la Journée internationale des travailleurs, le leader de La France insoumise a parlé d’une «déferlante de chômage et de faillites» en France, il est allé jusqu’à la conclusion que le pays est aujourd’hui «dévasté» et «s’en va en morceaux».

La Journée internationale des travailleurs est devenue une tribune pour Jean-Luc Mélenchon, le leader de La France insoumise a manifesté avec des Français à Lille. L’homme politique qui s’oppose à la réforme de l'assurance chômage a voulu défendre les mots d'ordre des syndicats. S’exprimant à une manifestation, le président du groupe LFI à l’Assemblée nationale a fustigé le bilan social d’Emmanuel Macron en appelant les participants à l’événement à voter pour son «tous ensemble».

En outre, sur le plateau de BFM TV ce 1er mai, Jean-Luc Mélenchon a rappelé qu’il y a une «déferlante de chômage et de faillites» à la suite de la crise sanitaire.

Par la suite, interrogé sur si les autorités françaises ont le pouvoir de dire «non» à certains projets au niveau européen, le leader de La France insoumise répond affirmativement en donnant un exemple de comment il aurait agi, s’il était élu Président.

«Supposons que je sois élu, j’interdirais que les gens qui reçoivent de l’argent de l’État s’en servent pour licencier des travailleurs. […] De la même manière ce n’est pas possible qu’en Europe, sur la base des traités actuels, on donne de l’argent pour déménager des usines», a-t-il avancé sur le plateau de BFM TV.

Il a précisé que les gens ne demandent que des choses très simples, notamment de «pouvoir vivre décemment avec leur salaire».

D’après lui, le 1er mai est une bonne raison de soulever la question «des horaires de travail».

«Une journée historiquement consacrée à la lutte pour la réduction du temps de travail contraint», a-t-il en outre écrit aujourd’hui sur Twitter.

Les communistes

En évoquant le parti communiste, Jean-Luc Mélenchon a lancé que les communistes allaient voter sur deux positions: «la première qui consiste à dire que M.Roussel est candidat, et la seconde qui va dire on laisse ouvert pour voir comment le paysage se dessine».

«Je préférerais que les communistes laissent la porte ouverte», a exprimé le leader de La France insoumise.

Un pays «dévasté»

Qui plus est, Jean-Luc Mélenchon a déploré que la France soit un pays «dévasté» aujourd’hui.

«Nous, la grande puissance française, on n’est pas foutu de faire un vaccin. On ne sait même pas faire des masques en tissu», martèle-t-il.

Jean-Luc Mélenchon a fini par conclure qu’il observe aujourd’hui une France qui «s’en va en morceaux».

«Et puis il y a donc la possibilité d’organiser une économie mixte en France, où il y a à la fois ce qui est collectif, nationalisé ou réquisitionné, et ce qui est privé, le service public et le service privé, mais il faut organiser ça. Ça ne peut pas être la pagaille actuelle où tout est pour les investisseurs, comme ils disent, les actionnaires, ils sont devenus plus riches que jamais, et rien pour les autres. Si bien que le pays s’en va en morceaux», conclut l’homme politique.

Les manifestations à travers la France

La fête du Travail a été marquée en France par des manifestations dans plusieurs villes. À Paris, le cortège a notamment défilé de la place de la République jusqu’à la place de la Nation. À Lille, à Lyon, à Marseille, à Strasbourg, ainsi que dans d’autres villes françaises, des gens sont aussi descendus dans les rues pour manifester ce samedi 1er mai. Ces rassemblements ont connu quelques tensions et accrochages comme entre des manifestants, mais aussi entre des participants à ces marches et les forces de l’ordre.

D’après les données du ministère français de l’Intérieur, au moins six policiers ont été blessés lors des manifestations en France, dont trois à Paris. Le ministère de l'Intérieur a évoqué plus de 106.000 personnes qui ont manifesté ce samedi en France, dont 17.000 à Paris.

Alors que d’après les données de la CGT communiquées à l’AFP, plus de 150.000 personnes sont descendues dans les rues en France pour manifester ce samedi 1er mai. Au moins 25.000 personnes auraient manifesté à Paris.

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