Un avion de ligne ATR-72 à destination de Sourgout s'est écrasé lundi matin peu après son décollage depuis l'aéroport Rochtchino de Tioumen (Sibérie occidentale), 31 passagers sont morts dans le crash.
L'avion de production franco-italienne appartenant à la compagnie aérienne UTair avait à son bord 39 passagers et quatre membres d'équipage. Douze personnes ont survécu à la catastrophe, dont plusieurs sont dans un état très grave, selon des sources médicales.
L'appareil a disparu des écrans radars quelques minutes après son décollage, a indiqué le Comité d'enquête de Russie. Après avoir étudié les débris de l'appareil, les enquêteurs ont exclu la piste d'un attentat terroriste.
Selon le porte-parole du Comité, Vladimir Markine, le crash serait dû soit à une erreur de pilotage, soit à une défaillance technique de l'appareil.
La compagnie UTair a pour sa part indiqué que l'avion s'était écrasé peu après le décollage "en tentant d'effectuer un atterrissage d'urgence à 1,5 km" de l'aéroport.
D'après certains médias, les pilotes n'ont pas passé d'examen médical avant le vol. Des documents concernant leur état de santé sont actuellement à l'étude.
Suite à la catastrophe, le président Dmitri Medvedev a décidé de reporter à mardi une rencontre avec les représentants des partis politiques non enregistrés, initialement programmée pour le 2 avril.
L'ATR-72 est un avion bimoteur à hélices d'une capacité de 74 places, de fabrication européenne.
Conformément à la règlementation internationale, les pays participant à la production de l'appareil, dont la France et le Canada, enverront leurs experts en Russie pour participer à l'enquête visant à déterminer les circonstances de l'accident.
Le Bureau français d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile (BEA) enverra trois experts chargés d'élucider les circonstances du crash d'un avion de ligne ATR 72 dans la région de Tioumen, mais il ne publiera pas les résultats de l'enquête, a annoncé lundi un communiqué mis en ligne sur le site du BEA.
"Conformément aux dispositions internationales, le BEA a constitué une équipe de trois enquêteurs pour participer à l'enquête ouverte par l'Interstate Aviation Committee (MAK) à la suite de l'accident survenu à l'ATR 72-201 ce matin, peu après le décollage de l'aérodrome de Tioumen (Sibérie)", lit-on dans le communiqué.
Le document souligne que "seul l'Interstate Aviation Committee (MAK) est habilité à communiquer sur l'enquête en cours".
Un porte-parole du constructeur aéronautique ATR a fait savoir à RIA Novosti que des conseillers techniques de l'entreprise assisteraient les enquêteurs du BEA. Le bureau a confirmé cette information.
