La résistance chiite de l'Irak a connu son propre «Jour de l'Elbe» avec les troupes d'Assad à la frontière, et l'Iran a soudainement utilisé des missiles de croisière contre Daech. Le Pentagone est pris au dépourvu.
Actuellement, Daech contrôle uniquement la partie centrale de la vielle ville sur la rive ouest du Tigre autour de la mosquée al-Nuri — sur le balcon de laquelle Abou al-Baghdadi avait proclamé le califat et appelé tous les musulmans au djihad en 2014. Selon la revue en ligne Vzgliad.
Sur une autre partie du front chiite, le groupe irakien Hachd al-Chaabi a occupé derrière la ville d'al-Rutba le poste frontalier al-Walid où il a rencontré les forces gouvernementales syriennes. Les premières images de fraternisation des chiites irakiens et des soldats syriens ont été diffusées par la chaîne iranienne Alalam, ce qui montre une fois de plus le rattachement des groupes chiites à Téhéran — et ce aussi bien en Irak qu'en Syrie. L'établissement d'une communication routière directe entre Damas et Bagdad est une très bonne nouvelle pour les habitants.
Le commandement américain ne s'attendait manifestement pas à une telle évolution de la situation: aujourd'hui, sous ses yeux, se forme lentement mais sûrement le fameux «corridor chiite» de l'Iran jusqu'à la frontière d'Israël.
Tôt ou tard, la résistance de l'EI dans la vieille ville de Mossoul sera brisée — tout simplement à cause de la supériorité de la coalition américano-irakienne sur les djihadistes. Cela fera un problème de moins mais les autres persisteront. Et cette guerre dégénérera de plus en plus en course aux sites stratégiques à la frontière et à l'intérieur de la Syrie.
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