En Syrie, des frappes dès vendredi?

S'abonner
Selon la presse américaine, l'opération des pays occidentaux contre la Syrie commencera très probablement dans la nuit de jeudi à vendredi, écrit jeudi 29 août le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

Selon la presse américaine, l'opération des pays occidentaux contre la Syrie commencera très probablement dans la nuit de jeudi à vendredi, écrit jeudi 29 août le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

Les militaires sont parfaitement prêts à intervenir et le Pentagone n'attend pour ça que le feu vert de la Maison blanche. Le Royaume-Uni, la France et la Turquie ont accepté de participer à l'opération qui consisterait en une frappe-éclair et, selon les informations, pourrait prendre de quelques heures à deux ou trois jours. Selon la revue USA Today, les alliés ne détruiront pas les dépôts d'armes chimiques mais les unités, les QG et les centres responsables des attaques au gaz seront très certainement attaqués. Les experts remarquent qu'il ne s'agit pas d'une tentative de renverser le régime par la force militaire mais d'un acte de guerre psychologique.

Les pays occidentaux n'ont plus qu'à se préparer. Un vote au parlement britannique est prévu aujourd'hui. Le Conseil de sécurité des Nations unies a refusé de soutenir l'opération hier soir, après la présentation par Londres d’un projet de résolution.

"Le fait même d’en appeler au Conseil de sécurité est important pour eux, a déclaré Alexeï Pouchkov, président de la Commission pour les Affaires internationales de la Douma (chambre basse du parlement russe). Ils veulent montrer qu'ils n'ignorent pas le Conseil de sécurité. On pourrait même prédire la suite des événements. Si la résolution soumise par Londres est rejetée, les USA et le Royaume-Uni diraient qu'ils sont convaincus d'avoir raison et qu'il nécessaire d'attaquer la Syrie."

Le Pentagone et la CIA, avec la collaboration des agents israéliens et jordaniens, ont suivi les activités des unités syriennes contrôlant les dépôts d'armes chimiques. La surveillance a été renforcée ces derniers mois et notamment depuis juin, date à laquelle les Américains ont eu la conviction qu'al-Assad utilisait des armes chimiques à petite échelle. L'une des principales preuves a été fournie à la CIA par le renseignement israélien. Selon ces informations, certains échantillons d'arme chimique ont été préalablement transportés dans les banlieues de Damas où l'attaque a eu lieu la semaine dernière. De plus, d'après le blog Cable sur le site du Foreign Policy, le jour de l'attaque chimique supposée, le renseignement américain a réussi à intercepter la conversation d'un représentant du ministère de la Défense syrien avec le commandant d'une unité des forces chimiques. Son contenu prouve que les militaires syriens ont utilisé l'arme chimique.

On ignore si le commandant en question a agi de sa propre initiative ou si l'ordre venait d'en-haut, écrit la revue. "Nous ignorons pourquoi c'est arrivé. Nous savons uniquement que c'était assez stupide", a déclaré un représentant du renseignement.

D'après une source du commandement de la marine russe, la flotte ne participera pas à l'évacuation des Russes et des citoyens de la CEI des ports syriens. "Tout ceux qui devaient quitter la Syrie par la mer ont été évacués l'an dernier. Il ne reste plus qu'à rapatrier le personnel de maintenance de Tartous", a déclaré la source.

Dans ce contexte, les cours baissent dans les bourses de nombreux pays. Celui du pétrole WTI à la bourse de New York a atteint mercredi la barre record depuis 18 mois de 112 dollars le baril.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала