La peur de la pauvreté, principale angoisse des Russes

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L'augmentation des prix, la pauvreté et la corruption sont les trois problèmes les plus graves en Russie selon un sondage réalisé par le centre Levada du 23 au 26 août auprès de 1 600 personnes dans 45 régions du pays, écrit mercredi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

L'augmentation des prix, la pauvreté et la corruption sont les trois problèmes les plus graves en Russie selon un sondage réalisé par le centre Levada du 23 au 26 août auprès de 1 600 personnes dans 45 régions du pays, écrit mercredi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

Les personnes interrogées avaient le choix entre plusieurs problèmes. Plus de deux tiers d'entre eux (près de 70%) sont alarmés par la hausse des prix et plus de la moitié (55%) sont inquiets de l'appauvrissement de la population.

Près de 40% des Russes évoquent également l'emprise de la corruption, problème de plus en plus aigu. Ainsi, en 2005, la corruption nuisait à la vie de 24% des personnes interrogées. Ensuite, les Russes mettent en avant le chômage (36%), la stratification marquée de la population et la répartition inéquitable des revenus (33%), la crise économique, ainsi que la situation déplorable de l'industrie et de l'agriculture – 29%. Plus d'un quart des personnes interrogées (27%) se sont plaints de l'afflux d'immigrants. A titre de comparaison, en 2005, 7% avaient mentionné les immigrés comme facteur alarmant. D'autre part, 10% sont préoccupés aujourd'hui par la hausse du nationalisme dans le pays.

La situation dans la sphère sociale n'inspire pas non plus confiance à la population. 23% ont dénoncé l'inaccessibilité des soins médicaux, 20% de l'éducation. 14% considèrent l'arbitraire des hauts fonctionnaires comme un problème grave et l'impossibilité d'obtenir justice au tribunal préoccupe 7% des personnes interrogées.

Il est à noter que ce sondage de la population ne coïncide pas avec les statistiques économiques officielles. D'où la coexistence de deux réalités en Russie. Dans l'une, les revenus augmentent et la hausse des prix diminue. Dans l'autre, la préoccupation se tourne vers l'inflation et le risque de pauvreté.

Autre différence notable : les revenus et les salaires. Selon Rosstat, le salaire moyen en Russie a atteint environ 30 400 roubles par mois sur la période janvier-juillet 2013, soit près de 750 euros. En valeur nominale, les revenus ont augmenté de presque 13% en un an. En valeur réelle, compte tenu de l'inflation, l'augmentation a été de 5,5%. Les revenus réels pour la même période ont augmenté de 4,3%. A première vue, c’est un résultat plutôt correct.

Les sociologues de la fondation Opinion publique (FOM) arrivent à la même conclusion. "La répartition des réponses aux questions dépend principalement de la liste des choix qui leur est proposée, explique Grigori Kertman, chef du département analytique de la FOM. Selon nos recherches, les gens évoquent le plus souvent les tarifs élevés des services communaux car dans la liste de la fondation cette réponse figure à part. Les salaires bas et l'augmentation des prix sur les produits et services se partagent les deuxième et troisième places du classement. La hiérarchie des problèmes reste relativement stable ces dernières années." En revanche, on pourrait noter une tendance à la baisse des préoccupations concernant la criminalité et les immigrés. Kertman remarque que les jugements des citoyens sont influencés par leur propre expérience sociale et le contexte médiatique général.

 

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