Une Française vise le trône géorgien

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L'ex-ministre des Affaires étrangères de la Géorgie, Salomé Zourabichvili, a déposé le 2 septembre sa candidature à la présidentielle du 27 octobre auprès de la Commission électorale centrale (CEC), écrit jeudi le quotidien Izvestia.

L'ex-ministre des Affaires étrangères de la Géorgie, Salomé Zourabichvili, a déposé le 2 septembre sa candidature à la présidentielle du 27 octobre auprès de la Commission électorale centrale (CEC), écrit jeudi le quotidien Izvestia.

Elle doit maintenant réunir plus de 26 000 signatures de soutien avant le 17 septembre. Sans attendre l'approbation de la CEC la Parisienne Salomé Zourabichvili, 61 ans, a commencé sa campagne auprès de l'électorat de Tbilissi.

Comment une Française peut-elle se présenter à l’élection géorgienne ? Elle détient en réalité un passeport géorgien et un passeport français : en 2004, le président Saakachvili s'était adressé aux autorités françaises pour demander de lui "céder" Zourabichvili, alors ambassadrice de France à Tbilissi, et lui avait accordé la citoyenneté géorgienne.

Conformément à la loi, les postes haut placés peuvent être occupés par des citoyens de l'UE uniquement s'ils sont nés en Géorgie. Par exemple, le premier ministre Bidzina Ivanichvili n'a jusqu'à présent qu'une seule citoyenneté – française – mais il est né en Géorgie. Tandis que Zourabichvili est née à Paris.

L'ex-ministre, qui était en 2005 la première de l'équipe de Saakachvili à l'abandonner au profit de l'opposition, qualifiant ses anciens partenaires du Mouvement national uni de "démons", fera de la concurrence aux principaux candidats : Gueorgui Margvelachvili du Rêve géorgien, l'ex-présidente du parlement Nino Bourjanadze (Mouvement démocratique) et le député nationaliste David Bakradze.

"Zourabichvili récupérera les voix des électeurs opposés aux nationalistes mais qui ne sont pas non plus satisfaits par les réformes du Rêve géorgien", estime Ramaz Sakvarelidze, membre du club des experts indépendants de Géorgie.

Mais on ignore si ces insatisfaits seront nombreux. Par exemple, le recteur de l'Académie diplomatique de Géorgie Sosso Tsintsadze pense que Zourabichvili a manqué l'occasion d'utiliser son capital politique et n'obtiendra pas suffisamment de voix à l'élection.

"La politique pro-occidentale de la Géorgie n'est pas remise en question à l'heure actuelle, or les aspirations pro-occidentales étaient le principal trait distinctif de l'ex-ministre, estime Tsintsadze. Cette fois, elle a besoin d'une autre idée pour attirer l'électeur.

En un an et demi de travail comme ministre des Affaires étrangères de 2004 à 2005, Salomé Zourabichvili avait clairement défini l'orientation pro-occidentale de Tbilissi. Elle a également marqué les esprits par son intransigeance dans les négociations avec la Russie sur les bases militaires russes, qui se sont conclues par leur retrait de Géorgie.

Bidzina Ivanichvili a déclaré que Zourabichvili pourrait être un "concurrent digne" mais seule la CEC peut décider d'inscrire son nom sur les bulletins de vote. Quant au président sortant, Saakachvili n'a pas pardonné sa tonnante démission en 2005 et l'a récemment qualifiée de "personnage pas du tout sérieux".

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