Vladimir Poutine en graffiti sur les murs d’Europe

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Paris, Berlin, Madrid, Amsterdam, Londres et Barcelone : les 6 et 7 octobre, les murs de ces six villes européennes ont été recouverts de graffitis consacrés au règlement du conflit syrien et au rôle du président russe Vladimir Poutine pour empêcher l'intervention dans ce pays, écrit mardi le quotidien Izvestia.

Paris, Berlin, Madrid, Amsterdam, Londres et Barcelone : les 6 et 7 octobre, les murs de ces six villes européennes ont été recouverts de graffitis consacrés au règlement du conflit syrien et au rôle du président russe Vladimir Poutine pour empêcher l'intervention dans ce pays, écrit mardi le quotidien Izvestia.

Cette action baptisée "Poutine pour la Paix" coïncide avec l'anniversaire du président russe, le 7 octobre. L'un des artistes de Berlin, Boris Kitol, a déclaré que l'idée d'organiser une telle action lui était venue en discutant avec un ami sur Facebook, puis a été rejointe par d'autres graffeurs d'Europe.

"L'idée du projet nous est venue dans le contexte de la guerre en Syrie. Nous sommes peintres et nous exprimons notre position civile active à travers l'art. Nous voulions participer à la vie sociale mais nous ne faisons pas de politique : la peinture est la seule chose qu'on puisse faire", explique Boris Kitol.

Et de poursuivre : "En général nous dessinons des lettres mais elles n'ont aucun sens sacramental. Cette fois nous avons décidé d'essayer quelque chose de nouveau. Nos amis de l’étranger, avec qui nous sommes en contact sur Facebook, ont proposé de peindre ensemble le 6 octobre des graffitis, chacun dans sa ville, sur la guerre en Syrie. Au final beaucoup de pays ont rejoint le mouvement, notamment le Royaume-Uni, la France et les Pays-Bas. Le résultat est très intéressant. Le 6 octobre on dessine sur la guerre et le 7 octobre est l'anniversaire de Vladimir Poutine, principal pacificateur dans ce conflit".

L’idée ? Dessiner un "mur" et le lancer sur internet. "Car les fresques ne durent pas longtemps, notamment à Berlin. Que ce soit bien ou mal dessiné d'autres peintres dessinent par-dessus de toute façon. Etant donné que le mur se trouve en centre-ville, il ne fera certainement pas long feu. Par exemple, nous avons peint des graffitis pendant deux jours, d'autres peintres étaient également présents à notre gauche et le surlendemain leurs œuvres avaient déjà disparu".

"Pour l'instant nous ne sommes pas perçus par la société comme des représentants sérieux de l'opinion publique, souligne l’artiste. Il n'y avait pas dans nos œuvres d'accent politique, positif ou négatif. Les gens ont apprécié les graffitis, s'approchaient, souriaient, devinaient le thème et disaient que le portrait ressemblait effectivement à Poutine".

A Berlin nous étions deux à peindre, continue-t-il. Nous avons récemment fait connaissance et décidé de dessiner un peu. C'était notre première expérience de travail ensemble. Je suis le seul Russe dans les équipes. Il est risqué pour un Européen de dessiner Poutine ou Obama. "Moi-même je n'aurais jamais imaginé dessiner le visage de notre président", avoue Boris Kitol.

Il conclut : "Au départ, l'art de rue n'avait pas de lien avec la politique mais aujourd'hui il gagne du sérieux et a de l'influence dans la société. Nous voulions apporter nos dessins jusqu'à la population. Nous sommes de simples peintres, nous n'arrivons pas encore à faire connaître notre art à très grande échelle mais c'était un succès, nous nous sommes fait remarquer. Et avons pu montrer notre position concernant la guerre en Syrie".

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