La Géorgie indignée par l'amitié entre la Sardaigne et l'Ossétie du Sud

© RIA Novosti . Mikhail Fomichev / Accéder à la base multimédiaIzvestia
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Tskhinval, capitale de l’Ossétie du Sud et la ville italienne de Lanusei, en Sardaigne, ont signé un accord de coopération économique et culturelle, écrit mercredi le quotidien Izvestia.

Tskhinval, capitale de l’Ossétie du Sud et la ville italienne de Lanusei, en Sardaigne, ont signé un accord de coopération économique et culturelle, écrit mercredi le quotidien Izvestia.

Le document a été signé pendant le voyage d'une délégation sud-ossète en Italie. Tskhinval compte profiter de l'expérience des 6.000 habitants de cette ville dans le domaine administratif, technologique, énergétique, ainsi que le traitement du bois et le tourisme. Une visite de retour est prévue prochainement.

Un commentaire du ministère géorgien des Affaires étrangères du 28 janvier souligne que l'Italie soutient toujours l'intégrité territoriale de la Géorgie dans ses anciennes frontières. Tbilissi utilise activement les canaux diplomatiques afin que Rome prenne des "mesures appropriées" à l'égard des autorités sardes.

"Nous nous opposerons à toute initiative des autorités locales qui n'ont pas été convenues avec Rome", a déclaré l'ambassadeur géorgien en Italie Kakha Sikharoulidze.

Ce n’est pas la première fois que la Sardaigne s’en prend à la Géorgie. L'an dernier la ville de Sarroch avait été jumelée avec la ville de Gagra, en Abkhazie, suscitant les protestations de Tbilissi.

"Il faut réagir fermement et immédiatement. Je sais que Tbilissi se prépare à convoquer l'ambassadeur italien pour qu’il donne des explications", a déclaré Mamouka Arechidze, directeur du Centre de recherches stratégiques du Caucase.

Conformément à la loi sur les territoires occupés par la Géorgie après la guerre d'août 2008, tous les contacts extérieurs avec Soukhoum et Tskhinval doivent être autorisés par Tbilissi. Dans le cas contraire, ils seraient considérés comme invalides. Mais l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud, qui ont proclamé leur indépendance et ont été reconnues par la Russie, le Nicaragua, le Venezuela ainsi que Nauru et Tuvalu, profitent de la moindre occasion pour sortir sur la scène internationale. Selon David Sanakoev, en dépit de l'opposition Tbilissi, l'Ossétie du Sud noue des contacts avec des hommes politiques tant en Italie que dans d'autres pays d'Europe. L'Ossétie du Sud et l'Abkhazie ont notamment demandé à San Marino de reconnaître leur indépendance.

Tbilissi est également très actif sur le front diplomatique. L'an dernier, la Géorgie a contraint Vanuatu à renoncer à reconnaître les anciennes autonomies. Le ministre géorgien de la Réintégration Paata Zakareichvili a déclaré que les diplomates géorgiens et leurs homologues européens continuaient à travailler avec les pays qui avaient reconnu l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud en espérant de les en dissuader. Le ministre n'a pas précisé avec qui ce travail était en cours afin de ne pas gêner le processus.

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