Ukraine : toujours aucune entente entre le gouvernement et l'opposition

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Contrairement aux prévisions des députés de l'opposition, le parlement ukrainien ne parvient toujours pas à former de nouvelle majorité et les partisans du président conservent le contrôle, écrit mercredi 5 février le quotidien Novye Izvestia.

Contrairement aux prévisions des députés de l'opposition, le parlement ukrainien ne parvient toujours pas à former de nouvelle majorité et les partisans du président conservent le contrôle, écrit mercredi 5 février le quotidien Novye Izvestia.

La session parlementaire ouverte hier se réduira donc très certainement à des négociations et querelles inutiles. La séance d'hier s'est achevée sans qu'aucune décision ne soit prise sur la situation politique du pays.

Dès le début, les négociations entre l'opposition et les autorités étaient dans l'impasse.
Les représentants du gouvernement ont bien assisté à la session parlementaire avec le premier ministre par intérim Sergueï Arbouzov, mais seulement pendant les quelques minutes qu’a duré l'hymne ukrainien au début de la séance. Ils sont sortis sous les cris des députés de l'opposition, qui visaient notamment le ministre de l'Intérieur par intérim Vitali Zakhartchenko : "Assassin ! Assassin !".

Ni les représentants des autorités judiciaires ni le chef de l'administration présidentielle Andreï Kliouev n'ont davantage écouté les discours des députés. Kliouev était suivi de près par les journalistes : quelques minutes avant l'ouverture de la session le bruit courait que les mesures de sécurité avaient été renforcées au parlement et que le président pourrait y venir en personne pour proposer la candidature de Kliouev au poste de premier ministre. Cette rumeur ne s'est pas confirmée.

La question du retour à la Constitution de 2004 devait être soulevée lors de la session matinale, et aurait permis d’élargir les pouvoirs du parlement, une restriction du pouvoir du président et surtout des élections anticipées. Mais ce sujet n’a été abordé que par le leader de la fraction Udar, Vitali Klitchko. Il a souligné que le retour à la Constitution de 2004 était à ses yeux une "lumière au bout du tunnel". La réunion s'est clôturée après son intervention et les principaux acteurs se sont retirés dans le bureau du président de la Rada pour poursuivre les consultations.

Cependant le retour à la Constitution de 2004, qui semblait être une solution à la crise convenant à la fois aux autorités et à l'opposition, devient de moins en moins plausible. "Les députés du Parti des régions, qui étaient prêts à reformater la majorité parlementaire, appartiennent à certains groupes financiers. Or ces groupes financiers ont décidé de ne pas revenir à la Constitution de 2004", explique Sergueï Michtchenko, député indépendant. Toutefois, il s'est avéré que l'opposition était également divisée concernant la Constitution de 2004.  Pour sa part, l'ex-première ministre Ioulia Timochenko considère les négociations de l'opposition avec le gouvernement comme inutiles et inadmissibles, rapporte le service de presse du bloc Patrie. "Elles ne pourront conduire qu’à des compromis douteux. Le gouvernement cherche simplement à gagner du temps. Ma mère s'oppose à de telles demi-mesures", a déclaré sa fille, Evguenia Timochenko dans une interview accordée à la revue autrichienne Die Presse.

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