L'Ecosse n'a pratiquement aucune chance de quitter le Royaume-Uni

© RIA Novosti . Alexander SmotrovRBC Daily
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Les nationalistes écossais risquent de ne pas obtenir leur indépendance de la couronne britannique, écrit mardi le quotidien RBC Daily.

Les nationalistes écossais risquent de ne pas obtenir leur indépendance de la couronne britannique, écrit mardi le quotidien RBC Daily.

Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a déclaré que l'Ecosse n'était pas attendue en UE si elle se séparait du Royaume Uni et le ministère britannique des Affaires étrangères a confirmé que si elle le faisait quand même, les autorités écossaises devraient introduire leur propre monnaie. Sans le soutien de Bruxelles et de Londres, le pays n'aurait pas non plus accès aux crédits préférentiels qui lui seraient vitaux, estiment les analystes.

Edinbourg a présenté fin novembre son "livre blanc" de l’Ecosse indépendante. Le document affirme que le niveau de vie des Ecossais ne diminuerait pas après une séparation du pays de la Grande-Bretagne. A l'heure actuelle, le PIB écossais par habitant est de 26 400 livres, tandis que cet indice est de 22 300 livres au Royaume-Uni en moyenne. Le document souligne également que l'Ecosse resterait au sein de l'UE et conserverait la livre comme monnaie nationale.

Seul problème : ces promesses n'ont pas été discutées avec les parties intéressées. Ainsi, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a déclaré dimanche qu'il serait "extrêmement dur pour l'Ecosse, voire impossible" d'adhérer à l'UE si elle accédait à l’indépendance. "Si un nouvel Etat apparaissait après avoir pris son indépendance d’un membre de l’UE, il devrait refaire une nouvelle demande d'adhésion", a-t-il souligné. Or l'accord de tous les pays est nécessaire pour accepter un nouveau membre. Selon le président de la Commission européenne l'Espagne, qui continue à boycotter le Kosovo, s'opposera également à l'Ecosse.

En cas de séparation les Ecossais devraient également renoncer à la livre, a déclaré la semaine dernière le ministre britannique des Finances George Osborne – une information confirmée lundi par la diplomatie britannique. A son tour, le ministre écossais des Finances John Swinney a menacé de suspendre le remboursement des dettes à Londres (qui serait de 8% sur un total de 1 400 milliards de livres, selon les experts). "L'Ecosse comptait sérieusement conserver la livre et au pire des cas, passer à l'euro. Désormais, il ne lui reste plus qu'à instaurer sa propre monnaie, ce qui retardera d'autant plus la possibilité d'adhérer à l'UE", a déclaré Richard Holt de Capital Economics. Selon lui, sans l'aide de Londres et de Bruxelles, l'Ecosse se retrouverait dans une situation difficile sur le marché ouvert : le coût des emprunts serait plus élevé pour l'Ecosse que pour le Royaume-Uni (le rendement des obligations britanniques à dix ans est de 2,79%).

Le référendum sur l'indépendance de l'Ecosse devrait avoir lieu le 18 septembre 2014. Si les nationalistes parvenaient à changer le rapport de forces en leur faveur, un nouvel Etat apparaîtrait sur la carte du monde le 24 mars 2016. Pour l'instant, d'après le sondage de YouGov, 52% des Ecossaient souhaitent rester sous la couronne britannique, contre 34% qui voudraient régler leurs problèmes politiques et économiques de manière autonome.

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