La renaissance de la flotte sous-marine non nucléaire en Russie

© RIA Novosti . Igor Russak / Accéder à la base multimédiaRossiïskaïa gazeta
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La construction du sous-marin diesel-électrique Krasnodar du projet 636 a commencé aujourd'hui sur les Chantiers navals de l'Amirauté de Saint-Pétersbourg, écrit jeudi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

La construction du sous-marin diesel-électrique Krasnodar du projet 636 a commencé aujourd'hui sur les Chantiers navals de l'Amirauté de Saint-Pétersbourg, écrit jeudi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

A cette occasion l'amiral Viktor Tchirkov, commandant de la marine, a déclaré que cette série de six sous-marins en cours de construction renforcerait "le potentiel et la capacité de l'unité opérationnelle permanente de la marine russe en Méditerranée à remplir des missions".

Krasnodar est le quatrième des sous-marins actuellement en construction et la série devrait être complète d'ici 2016. Les six sous-marins intégreront la flotte de la mer Noire.

"L'état-major de la marine voit l'utilisation des sous-marins à propulsion diesel-électrique comme un élément primordial des groupes navals en zone maritime proche. Ces sous-marins navigueront dans les eaux où l'utilisation des sous-marins nucléaires est impossible ou inappropriée. L'une des missions des sous-marins non nucléaires consistera à protéger les communications maritimes. Les quatre flottes russes – Nord, Pacifique, mer Baltique et mer Noire – remplissent cette mission", ajoute le commandant de la marine russe.

Le Novorossiïsk, sous-marin de tête du projet 636, a été mis en chantier en août  2010 et sa mise à l'eau a eu lieu le 28 novembre 2013.

Le projet 636 est la suite du projet soviétique très réussi 877 Paltus. Dans la classification Otan ces deux projets sont baptisés Kilo. L'Occident appelait également ce sous-marin "trou noir dans l'océan" car il était pratiquement indétectable par le sonar des forces anti-sous-marines de l'Otan.

De nombreux pays étrangers achètent volontiers les sous-marins des projets 636 et 877. A l'heure actuelle, les sous-marins de classe Kilo sont en service dans la marine algérienne, vietnamienne, indienne, iranienne et chinoise. La marine russe n'en dispose pratiquement plus, bien qu'en leur absence la flotte soit loin d'être complète. Ce manque pourrait même être préjudiciable. Le gouvernement cherche à remédier aujourd'hui à cette situation.

En conservant toutes les qualités du projet 877, les sous-marins du projet 636 les dépassent en matière de puissance des moteurs diesels, de vitesse de navigation sous-marine et d'autonomie sous l'eau. Leur émission sonore est largement plus basse, ce qui fait d’eux les sous-marins les plus silencieux du monde. Ils possèdent des équipements de pointe et les armements les plus modernes, notamment des missiles antiaériens et de croisière.

Une escadre de seulement six sous-marins de cette classe pourrait devenir une force menaçante et assurer la protection des intérêts de la Russie non seulement en mer Noire mais aussi en Méditerranée. Par conséquent, on ne peut que saluer l'attention accordée par le commandement de la marine russe à la flotte sous-marine non nucléaire.

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