L'UE remplace ses commissaires et prépare de nouvelles sanctions

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Les nouveaux dirigeants de l’UE ont été nommés: sans surprise, le premier ministre polonais Donald Tusk sera le président du Conseil européen et la ministre italienne des Affaires étrangères Federica Mogherini occupera le poste de haute représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, écrit lundi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

Les nouveaux dirigeants de l’UE ont été nommés: sans surprise, le premier ministre polonais Donald Tusk sera le président du Conseil européen et la ministre italienne des Affaires étrangères Federica Mogherini occupera le poste de haute représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, écrit lundi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

La composition de la nouvelle Commission européenne sera annoncée début septembre. Et en fin de semaine, l'UE pourrait annoncer des sanctions supplémentaires contre la Russie si cette dernière n'entreprenait pas de "mesures concrètes" pour faire cesser le conflit en Ukraine.

La rotation aux trois postes-clés de l'UE est terminée. En juillet, Jean-Claude Juncker a été nommé président de la Commission européenne. Donald Tusk et Federica Mogherini remplaceront respectivement le Belge Herman van Rompuy et la Britannique Catherine Ashton.

Tusk et Mogherini prendront leurs fonctions en fin d'année. Ils devront collaborer étroitement avec Juncker qui, selon une source du siège de la Commission européenne à Bruxelles, termine de travailler sur la composition du futur gouvernement de l'UE.

On sait que la composition de la future Commission européenne devra respecter un équilibre géographique et politique pour refléter les intérêts des 28 pays de l'UE. Selon certaines informations, près d'un quart des commissaires devraient conserver leur poste, notamment la commissaire aux affaires intérieures Cecilia Malmström et le commissaire à l'énergie Günther Oettinger. Berlin souhaiterait que ce dernier soit muté au commissariat au commerce au vu des négociations avec les USA sur la zone de libre-échange transatlantique. La Commission européenne inclura également quatre ex-premiers ministres – le Letton Valdis Dombrovskis, l'Estonien Andrus Ansip, le Finlandais Jyrki Katainen et probablement la Slovène Alenka Bratusek.

L'approbation de cette composition de la Commission européenne n'est pas garantie. Cette fois, c'est la présence insuffisante de femmes qui pose problème. Bien que Juncker ait promis une représentation féminine à hauteur de 40%, seulement six femmes commissaires ont été nommées. Hormis celles qui ont déjà été mentionnées, il est question de la Bulgare Kristalina Georgieva, commissaire à la coopération internationale, à l'aide humanitaire et à la réaction aux crises, de la ministre tchèque du Développement régional Vera Jourova et de la ministre danoise de l'Education Christine Antorini.

Le président du Parlement européen Martin Schulz a déjà averti qu'il ne pourrait pas garantir l'approbation de la nouvelle composition par les eurodéputés, dont 37% sont des femmes. Si le Parlement européen décidait de décliner la composition de la Commission européenne dans l'ensemble, de nouveaux pourparlers seraient alors engagés.

La nomination du nouveau président de l'Eurogroupe semble plus prévisible. L’agence Reuters se réfère à van Rompuy pour rapporter que les participants du sommet ont approuvé la candidature du ministre espagnol de l'Economie Luis de Guindos Jurado, qui remplacera le ministre néerlandais des Finances Jeroen Dijsselbloem à l'issue de son mandat. Sous la direction de Jurado, l'économie espagnole s’est relevée après sept mois de récession.

Van Rompuy a annoncé que les leaders de l'UE avaient chargé la Commission européenne de présenter pendant la semaine des propositions pour durcir les sanctions contre la Russie si cette dernière n'entreprenait pas de "mesures concrètes" pour faire cesser les combats en Ukraine. Le premier ministre britannique David Cameron compte convaincre ses collègues de la nécessité de déconnecter les banques russes du système interbancaire international de transfert des données et des virements SWIFT.

Toutefois la République tchèque, la Slovaquie, la Hongrie et Chypre sont opposées au durcissement des sanctions antirusses à cause de la crise ukrainienne, annonçant qu'elles se réservaient le droit d'imposer leur veto contre les nouvelles mesures si celles-ci représentaient une menace pour leur économie. Le premier ministre slovaque Robert Fico a qualifié ces nouveaux projets de sanctions "d'insensés" et de "contreproductifs". "Je ne vois pas pourquoi adopter de nouvelles restrictions alors qu’on ne sait même pas comment les sanctions précédentes ont affecté la Russie", a-t-il déclaré aux journalistes à Bruxelles.

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