Poutine gagne en influence sur la conscience des Américains

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Aux USA, certains voient Vladimir Poutine comme le défenseur des valeurs traditionnelles et estiment que l'Occident met en oeuvre une "police idéologique" pour bloquer la diffusion des sympathies à l'égard du dirigeant russe, annonce un rapport d'experts pro-Kremlin, écrit jeudi le quotidien RBC Daily.

Aux USA, certains voient Vladimir Poutine comme le défenseur des valeurs traditionnelles et estiment que l'Occident met en oeuvre une "police idéologique" pour bloquer la diffusion des sympathies à l'égard du dirigeant russe, annonce un rapport d'experts pro-Kremlin, écrit jeudi le quotidien RBC Daily.

Dans le contexte mondial de politique libérale inconsistante, la Russie doit appliquer un "conservatisme intelligent", estiment les politologues proches du gouvernement.

L'Institut russe de recherches socioéconomiques et politiques a présenté mardi la seconde édition de l'almanach "Cahiers sur le conservatisme", dont un des chapitres est consacré au renforcement de l'influence de la Russie dans le monde et aux tentatives des pays occidentaux de la limiter.

Dans pratiquement tous les pays occidentaux, les partis conservateurs traditionnels ont en fait renoncé à l'idéologie conservatrice pour arriver à un consensus néolibéral, explique le rapport du site Terra America du politologue Boris Mejouev, spécialement préparé pour l'almanach.

Dans ces conditions les conservateurs américains doivent chercher un leader fort "capable de s'opposer à la pression des libéraux et leur idéologie postchrétienne". Vladimir Poutine se trouve précisément être ce leader, qui a fait prendre à la Russie un "tournant conservateur".

Les sympathies envers lui augmentent et un "culte d'adeptes de Vladimir Poutine comme un leader puissant" et "macho viril" s'est formé aux USA, affirment les auteurs. Selon ces derniers, la Maison blanche et les libéraux américains ont déjà pris conscience du problème de renforcement des mœurs prorusses et chercheront à mettre un terme à cette tendance grâce aux médias.

La campagne pour la répression des sentiments prorusses vise plusieurs directions. Elle cherche à démystifier la religiosité de la Russie, c'est-à-dire prouver que la population russe est profondément touchée par l'héritage de l'athéisme soviétique, discréditer l'Eglise orthodoxe russe, promouvoir la thèse sur la persécution des homosexuels en Russie et inculquer l'idée d'une Russie comme réincarnation du système soviétique.

Pour contrer la campagne occidentale, la Russie doit se tenir au niveau international à une certaine image, selon le rapport. Il doit s'agir d'un conservatisme intelligent, très clairement formulé et qui réponde aux défis actuels, estiment les auteurs.

Tout d'abord, les "conservateurs intelligents" doivent empêcher de faire dériver le débat vers la démagogie, comme sur la question des gay-prides. Le conservatisme doit également se présenter comme un humanisme, un retour au progrès, une opposition au néo-archaïsme, devenir une norme de non conformisme et de libre-pensée. Enfin, il est primordial de créer l'image d'un citoyen abouti et instruit qui vit dans des conditions décentes et profitant de tous les bienfaits du progrès.

"Ces termes n'ont rien à voir avec le conservatisme. En Russie, on prend toujours un terme positif pour lui attacher tout ce qui existe de positif, déclare Grigori Golossov, professeur à l'Université européenne de Saint-Pétersbourg. En l'occurrence, ce terme est le conservatisme".

"La modernisation de la Russie, elle aussi, doit être conservatrice. Autrement dit, il faut la mener à sa manière", explique le professeur du haut collège d'économie Leonid Poliakov. Et l'emprunt d'une expérience libérale étrangère mène à la catastrophe".

L'Institut russe de recherches socioéconomiques et politiques lancera dans les jours à venir un concours pour attribuer les prix Berdiaev en soutien aux meilleures recherches humanitaires. Des bourses seront attribuées aux chercheurs, aux aspirants, aux diplômés d'université et aux étudiants, a déclaré le directeur de l'institut Dmitri Badovski.

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