Les Russes s'attendent à une crise financière

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Les restrictions adoptées par les pays occidentaux contre la Russie pourraient affecter son système financier et engendrer une crise financière dans le pays, estiment 52% des Russes interrogés en octobre par l'Agence nationale d'études financières, écrit vendredi le quotidien Novye Izvestia.

Les restrictions adoptées par les pays occidentaux contre la Russie pourraient affecter son système financier et engendrer une crise financière dans le pays, estiment 52% des Russes interrogés en octobre par l'Agence nationale d'études financières, écrit vendredi le quotidien Novye Izvestia.

En mai, seulement un tiers des personnes interrogées (33%) croyait à un tel risque.

Bien que la plupart des Russes (70%) n'aient pas encore eu à renoncer à leurs habitudes de consommation de biens et services, ou en matière d'opérations financières, un quart des personnes interrogées avoue avoir dû opérer des changements. En particulier, une personne sur dix a commencé à acheter des produits moins chers et autant disent avoir réduit les quantités d'achat et commencé à surveiller leurs dépenses. 4% des personnes interrogées ont commencé à mettre de côté pour les mauvais jours ou ont augmenté la somme économisée auparavant. 3% ont renoncé aux achats importants, autant ont renoncé aux voyages à l'étranger et aux produits financiers.

Les experts ne sont pas surpris par cette montée de pessimisme parmi les consommateurs.
"La plupart des Russes n'ont pas compris immédiatement que l'adoption de sanctions affecterait leur confort personnel. Cependant, quand le rouble a commencé à chuter et que les rayons des magasins se sont vidés en parallèle avec la montée en flèche des prix, beaucoup se sont demandés comment les mesures de restriction pourraient les concerner personnellement. C'est un choc", a déclaré Irina Lobanova, directrice du département d'études du secteur bancaire de l'Agence nationale des études financières.

Selon l'experte, les plus pessimistes sont les habitants de Moscou et de Saint-Pétersbourg, qui sont mieux informés sur les sanctions et de ce fait calculent mieux leurs conséquences pour leur portefeuille. Les sentiments en régions sont quelque peu différents. "On a survécu à l'effondrement de l'Union soviétique, à plusieurs crises financières – on survivra donc aux sanctions aussi. C'est ce que pense la majorité des habitants en province", a noté l'experte.

Par ailleurs, d'après Irina Lobanova, certains veulent bien profiter de cette situation difficile pour accumuler des crédits qu'il ne sera pas nécessaire de rembourser, si la banque disparaît en raison des sanctions ou du "ménage" de la Banque centrale sur le marché financier. Ainsi, les Russes accueillent les temps difficiles qui s'annoncent avec un sentiment mitigé de pessimisme et une volonté de "ne pas laisser passer leur chance".

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