Obama risque la paralysie politique

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Les élections de mi-mandat auront lieu dans moins d'une semaine au congrès américain, pour réélire la Chambre des représentants dans son intégralité et un tiers des sénateurs, écrit jeudi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

Les élections de mi-mandat auront lieu dans moins d'une semaine au congrès américain, pour réélire la Chambre des représentants dans son intégralité et un tiers des sénateurs, écrit jeudi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

Il s'agit de la dernière campagne de Barack Obama, ou plutôt de sa dernière chance pour regagner la confiance des électeurs et aider les démocrates à conserver la majorité au Sénat.

Les 435 sièges de la Chambre des représentants sont en jeu, ainsi que 33 sièges du Sénat, 36 postes de gouverneur et les mandats de député dans les assemblées législatives de 46 États. Les pronostics indiquent que le parti républicain devraient conserver la majorité à la Chambre des représentants. Reste la bataille pour le Sénat, plus incertaine, où les démocrates bénéficient d'une courte majorité.

Au lancement de la campagne en début d'année, les républicains se sont fixés pour principal objectif d'établir leur contrôle sur les deux chambres du congrès. Un sondage réalisé l'été dernier par le Washington Post évaluait à égalité les chances des démocrates et des républicains d'obtenir la majorité à la Chambre des représentants. Cependant, une étude d'octobre a donné presque 100% de chances aux républicains de s'imposer au Sénat également. La question est de savoir quelle sera leur avance et qui des candidats républicains obtiendra des mandats, selon le Centre d'éthique et de politique publique.

Selon les estimations de CNN, neuf sièges du Sénat occupés par les démocrates sont dans la zone à risque, alors que les républicains ne manquent que de six mandats pour obtenir la majorité.

Les démocrates pourraient perdre les voix des électeurs latino-américains déçus par la politique économique et d'immigration de l'administration.

Si tout se déroulait selon les plans des républicains, pendant les deux années qui restent avant la présidentielle de 2016 la Maison blanche aurait affaire à un congrès républicain. Dans ce cas, Obama risque une paralysie politique, privé d'une part importante d'initiative législative.

La semaine dernière, Obama s'est rendu dans sa ville natale de Chicago où il a voté par anticipation. Il a expliqué son initiative à la presse par la volonté d'inciter les électeurs démocrates à voter. Toutefois, selon la presse américaine, certains candidats démocrates préfèrent prendre leurs distances avec le président dans cette campagne, considérant son soutien plutôt comme une contre-publicité.

La popularité d'Obama enregistre en effet une chute record. D'après les derniers sondages du centre Gallup, seulement 40% des Américains approuvent les actions du locataire de la Maison blanche. Sachant qu'on constate un déficit catastrophique de confiance envers le gouvernement dans l'ensemble: 64% des Américains pensent que la situation dans le pays est devenue incontrôlable, et seulement 36% sont persuadés que les USA sont capables de régler les tâches d'actualité et de parer les défis contemporains.

L'inquiétude concernant la propagation du virus Ebola, le renforcement des positions de l’État islamique au Moyen-Orient et l'état de l'économie nationale – tous ces facteurs jouent en faveur des républicains. Et les changements à venir au Capitole ne promettent pas d'améliorer les relations russo-américaines qui ont atteint le plus haut niveau de détérioration depuis la Guerre froide. Les opposants républicains sont encore plus critiques à l'égard de Moscou, au vu de la situation en Ukraine.

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