Washington craint la réaction de Moscou en cas de nouvelles sanctions

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Barack Obama ne s'empresse pas de signer l'Acte de soutien à la liberté de l'Ukraine 2014 adopté par le congrès américain la semaine dernière, qui, hormis un appui militaire à Kiev, octroie au président américain le droit d'adopter de nouvelles sanctions contre la Russie, écrit mercredi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

Barack Obama ne s'empresse pas de signer l'Acte de soutien à la liberté de l'Ukraine 2014 adopté par le congrès américain la semaine dernière, qui, hormis un appui militaire à Kiev, octroie au président américain le droit d'adopter de nouvelles sanctions contre la Russie, écrit mercredi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov considère ce projet de loi comme hostile et la Russie conditionne sa réaction à la signature ou non du texte par Obama.

Les congressistes américains ont réitéré leur appel au président pour qu'il signe l'Acte de soutien à la liberté de l'Ukraine prévoyant la possibilité de durcir les sanctions contre Moscou. Cet acte adopté la semaine dernière par les deux chambres du congrès implique également une aide militaire à Kiev de 350 millions de dollars. En cas d'adoption du projet de loi H.R. 5859, les sanctions contre la Russie pourraient être encore élargies.

Le document contraint le président à entreprendre des démarches allant à l'encontre de plusieurs compagnies russes - notamment l'agence russe d'exportation d'armements Rosoboronexport et d'autres compagnies du secteur qui "contribuent à l'instabilité" en Ukraine, en Moldavie, en Géorgie et en Syrie. Les sanctions pourraient également frapper Gazprom, si le président estimait que le groupe retarde bien les livraisons de gaz aux pays membres de l'Otan et à l'Ukraine, à la Géorgie et à la Moldavie.

Des sanctions peuvent être décrétées contre tout citoyen ou compagnie qui investit dans le complexe énergétique russe pour l'exploitation pétrolière non traditionnelle.

Cependant, mardi soir, ce projet de loi n'était toujours pas signé par Obama et ce dernier n'a pas décidé comment réagir, rapporte hier l'agence Reuters. Selon le porte-parole du président américain Josh Earnest, la question de savoir si Obama devait ou non signer ce document a fait l'objet de débats à la Maison blanche ces derniers jours. Selon les médias américains, l'administration accorde beaucoup d'importance à ce qu'en adoptant des sanctions les USA agissent de concert avec tous leurs alliés et réduisent au minimum les conséquences négatives des mesures pour les affaires américaines, les marchés internationaux du pétrole et l'économie mondiale.

Selon Obama, seule une approche consolidée à long terme de l'Occident poussera la Russie à changer sa politique. Pendant ce temps, des sanctions supplémentaires ont été convenues à Bruxelles lundi, comme l'a déclaré la chef de la diplomatie de l'UE Federica Mogherini. Leur adoption sera annoncée par écrit avant le dernier sommet de l'UE de l'année, qui s'ouvrira jeudi.

Moscou considère l'approbation de l'Acte de soutien à la liberté de l'Ukraine par le congrès américain comme une démarche hostile et réagira en cas d'adoption de nouvelles sanctions si Obama signait ce document. "Cette manœuvre des USA est évidemment hostile et le président a le choix de signer ou non cette loi", a déclaré Sergueï Lavrov dans une interview accordée à l'agence de presse russe Interfax.

Le ministre a rappelé que de nombreuses entreprises russes du complexe militaro-industriel avaient des partenaires en Ukraine. "Il serait donc contreproductif du point de vue des intérêts américains de frapper l'industrie de nos voisins ukrainiens, dont l'état est déjà déplorable. Cet exemple à lui seul montre que toute cette initiative ne repose pas sur des préoccupations quant à la situation de l'Ukraine, mais sur la volonté obsessionnelle de sanctionner la Russie".

 

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