Les résultats de cet entretien pourraient influencer l'avenir de l'union monétaire européenne, écrit mardi le quotidien Novye Izvestia.
D'après le quotidien allemand Bild, la principale proposition d'Athènes est l'amélioration de la collecte des impôts et une réforme du secteur public. Le premier ministre Alexis Tsipras et le ministre des Finances Yanis Varoufakis comptent ainsi obtenir 7,3 milliards d'euros pour le budget national grâce au fisc. Un tiers de cette somme — 2,5 milliards d'euros — doit être recueilli chez les oligarques grecs qui, tout comme la majorité de la population, font tout pour ne pas payer leurs impôts. Les autres contribuables doivent apporter les mêmes fonds. Et les 2,3 milliards restants seront obtenus par le fisc chez les trafiquants d'essence et de cigarettes.
Toute la semaine précédant la téléconférence, les représentants du gouvernement grec soulignaient qu'ils n'avaient pas "cédé au chantage de Bruxelles", mais obtenu de l'UE ce qu'ils voulaient. C'était notamment le sens du commentaire d'Alexis Tsipras concernant les résultats des négociations entre l'Eurogroupe et la Grèce vendredi dernier. Cet entretien a duré plus de 11 heures et s'est soldé par la prolongation de l'accord sur l'aide pour la Grèce pour encore quatre mois, jusqu'au 1er juillet 2015.
Une autre défaite visible d'Athènes réside dans la décision de la zone euro de transférer l'argent restant du fonds de sauvetage des banques grecques — 10,6 milliards d'euros — vers un fonds spécial à Luxembourg au lieu de l'injecter directement dans l'économie du pays. La décision finale sur le transfert éventuel de ces fonds à la Grèce sera prise par la Banque centrale européenne.