Les terroristes ont intensifié leurs attaques au nord et au sud du pays, et l'armée ne parvient pas à contrer cette vaste offensive. Les experts remettent en doute la loyauté des commandants de ces unités, et les locaux craignent que les tribus officiellement placées sous les armes aggravent les divergences interethniques.
Les forces armées et les unités de police afghanes formées avec le soutien des USA comptent plus de 300 000 hommes et sont relativement efficaces, malgré une baisse significative du soutien logistique et aérien des États-Unis. Cependant, elles essuient de lourdes pertes ces derniers temps. D'après un militaire occidental cité par le New York Times, entre janvier et avril 2015 2 000 hommes auraient été tués et environ 3 400 blessés.
Après cette offensive, un bataillon entier de l'armée afghane s'est retrouvé encerclé et le gouvernement a dû projeter des troupes d'autres régions pour venir en aide à la ville assiégée. Il a alors été proposé de faire appels aux anciens leaders de formations armées dont les batailles avaient divisé le pays à l'époque de la guerre civile.
Les Afghans craignent que si les groupes armés reprenaient le pouvoir, la population puisse également se retrouver divisée: chaque tribu soutiendra "son" commandant et sera hostile envers d'autres leaders.