L'accord nucléaire avec l'Iran sera-t-il retardé?

© REUTERS / Brendan Smialowski/PoolU.S. Secretary of State John Kerry (L), U.S. Secretary of Energy Ernest Moniz (2nd L), the head of the Iranian Atomic Energy Organization Ali Akbar Salehi (2nd R) and Iranian Foreign Minister Javad Zarif (R) wait with others for a meeting at the Beau Rivage Palace Hotel March 28, 2015, in Lausanne
U.S. Secretary of State John Kerry (L), U.S. Secretary of Energy Ernest Moniz (2nd L), the head of the Iranian Atomic Energy Organization Ali Akbar Salehi (2nd R) and Iranian Foreign Minister Javad Zarif (R) wait with others for a meeting at the Beau Rivage Palace Hotel March 28, 2015, in Lausanne - Sputnik Afrique
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Les négociations entre les six médiateurs internationaux et l'Iran pour parvenir à un accord nucléaire ont repris à Vienne, et les problèmes ont commencé à faire boule de neige.

Malgré l'accord préalable conclu le 2 avril, il est peu probable que tous les aspects du dossier fassent l'unanimité d'ici fin juin. Ni Washington ni Téhéran n'affichent trop d'optimisme.

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"Il est très probable qu'aucun accord ne soit atteint d'ici fin juin, voire plus tard", déclare l'ambassadeur de France aux États-Unis Gérard Araud. A l'approche de la date limite des négociations, il avoue s'attendre à voir des "portes claquer". Selon le diplomate, préciser tous les aspects techniques demandera encore quelques semaines en juillet.

Les positions fondamentales des acteurs du dossier n'ont pas changé: les émissaires iraniens insistent toujours sur la levée immédiate des sanctions, tandis que les pays occidentaux veulent un processus par étapes et associé à l'accomplissement de tous les engagements pris par Téhéran. L'ambassadeur d'Allemagne aux États-Unis, Peter Wittig, explique la position des Six: "L'Iran aura besoin de temps pour remplir sa partie de l'accord, par conséquent l'assouplissement des sanctions n'interviendra pas avant la fin de l'année dans le meilleur des cas". Après la reprise des négociations, la France fut l'une des premières à réagir aux propos du Guide suprême iranien Ali Khamenei tenus la semaine dernière, selon lesquels il comptait interdire les visites d'inspecteurs étrangers sur les sites militaires iraniens. Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a immédiatement réagi: "Il n'y aura pas d'acceptation [de l'accord sur le nucléaire iranien] de la France s'il n'est pas clair qu'une vérification pourra être faite auprès de toutes les installations iraniennes, y compris les sites militaires. Oui à un accord, mais non à accord qui permettrait à l'Iran d'avoir la bombe atomique: c'est la position de la France, puissance indépendante et puissance de paix".

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Les États-Unis ne pensent pas qu'il soit nécessaire de reporter le délai final, comme l'a déclaré le porte-parole de la Maison blanche Jeff Rathke, mais que le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi a affirmé que son pays n'était pas pressé et que la signature d'un accord avantageux serait sa priorité.

"Je suis optimiste en ce qui concerne cet accord. Washington et Téhéran souhaitent tous les deux régler le conflit et lever les sanctions", pense Vladimir Sajine de l'Institut d'études orientales affilié à l'Académie des sciences de Russie. D'après lui, le succès des accords de Genève et la signature des accords de Lausanne indiquent que l'accord final le plus complexe sera bien signé, même si cet événement pourrait avoir lieu après le 30 juin. 

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