La commission spéciale de l'Onu pour le climat est préoccupée par la hausse des températures, les sécheresses de plus en plus importantes, les inondations et la montée du niveau de la mer.
Des représentants de 190 pays passeront 11 jours dans l'ancienne capitale allemande pour tenter de trouver un accord, avant tout pour réduire les émissions de CO2. Selon les experts, la proposition des fonctionnaires internationaux de réduire les émissions des gaz à effet de serre à zéro d'ici 2050 est pratiquement impossible à mettre en œuvre à cause de la position de certains pays industriels développés.
La ministre française de l'Écologie Ségolène Royal, ancienne présidente du Parti socialiste, a durement critiqué dans une interview accordée au Monde l'ordre du jour de Bonn proposé par l'Onu. Elle pense que l'initiative de réduire les émissions de CO2 à zéro est une "promesse floue" et que les efforts entrepris par l'Onu pour trouver un accord global sur la lutte contre le réchauffement climatique sont "inadéquats".Selon les observateurs, les autorités françaises sont très déçues de voir que les représentants de presque 200 pays n'arrivent toujours pas à mettre au point un projet d'accord de 89 pages de l'Onu pour la lutte contre les changements climatiques. Il avait été soumis lors du sommet précédent à Paris en décembre dernier. "Les négociations de l'Onu sont totalement inadaptées à l'urgence climatique", explique Ségolène Royal. Et d'ajouter: "En privé, tout le monde le dit, tout le monde en est parfaitement conscient, mais la lourdeur du processus est telle qu'il se poursuit comme si de rien n'était".
"Ce décalage entre la procédure onusienne et l'urgence climatique commence à poser un réel problème et à exaspérer les pays les plus fortement victimes du dérèglement climatique", déclare Ségolène Royal, qui prédit qu'en cas d'impossibilité de signer un accord pendant le sommet de Bonn, "les négociateurs, qui sont là depuis 15, voire 20 ans, vont continuer leur folklore".Depuis l'adoption du protocole de Kyoto en 1997, les pays développés et émergents ne sont pas d'accord sur la question de savoir qui doit endosser la responsabilité de la réduction des émissions. Pour l'instant, seulement 40 pays sur les presque 200 ont soumis à l'Onu leurs plans de réduction des émissions de CO2. Il y a exactement un an, à Bonn, un groupe de pays émergents a refusé de signer un tel accord en déclarant que la réduction des émissions de CO2 devait être juridiquement contraignante uniquement pour les pays développés. Aujourd'hui, les principaux émetteurs de gaz à effet de serre sont les USA et la Chine. En 2001, les USA, avec 35% des émissions mondiales, ont refusé de soutenir le protocole de Kyoto.
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