La partie pakistanaise estime que les négociateurs avaient été "dûment mandatés par leurs dirigeants". Les Talibans n'ont pourtant pas confirmé ces informations. Qui plus est, tous les récents contacts informels entre les autorités afghanes et les Talibans ont témoigné d'un schisme considérable au sein de ces derniers.
L'EI et les Talibans qui luttent pour l'influence dans la même région, se sont déclarés la guerre au mois d'avril. Les Talibans conservent pour le moment une supériorité numérique: ils sont toujours au moins dix fois plus nombreux que les djihadistes de la branche afghane l'EI. Cependant, la fuite des chefs de guerre des Talibans vers l'EI se poursuit.
Par ailleurs, Kaboul comprend parfaitement qu'il ne pourra pas se passer du soutien international indépendamment des résultats des négociations avec les Talibans. Et il ne s'agit pas que de la coopération avec l'OTAN. "La stabilité de l'Afghanistan et de toute la région exige la coopération étroite avec la Russie, l'Inde, l'Iran, les pays d'Asie centrale, le Pakistan… en gros, avec tous les Etats de la région", estime Massoud Stanikzai, vice-ministre afghan de la Défense. L'Alliance atlantique a pourtant fait comprendre qu'elle n'avait aucune envie de coopérer avec Moscou en matière de règlement de la situation en Afghanistan, ainsi que dans tous les autres domaines.