Il s'agit probablement du plus célèbre espion condamné pour espionnage aux USA après l'agent américain Aldrich Ames à la solde de l'URSS (perpétuité prononcée en 1994). Comme l'a déclaré la ministre israélienne de la Justice Ayelet Shaked, cette décision a été prise par la Commission des libérations conditionnelles des USA.
Pollard transmettait les renseignements au colonel israélien de l'armée de l'air.Le colonel transmettait les renseignements obtenus par Pollard à Yosi Igor, ancien attaché de l'ambassade d'Israël, qui représentait à l'époque aux USA le Lakam (Office des relations scientifiques et techniques). En fait, le Lakam était un service de renseignement militaire dirigé par Rafael Eitan. Sur son ordre Aviam Sela avait rencontré à nouveau Pollard, qui lui avait fait bonne impression. L'Américain transmettait d'abord les renseignements oralement, puis avait commencé à fournir des documents. Une partie infime de la documentation concernait son travail — il volait donc des documents littéralement sous le nez de ses patrons.
Pollard a été condamné à la perpétuité. Selon la loi américaine, ceux qui sont condamnés à une telle peine ne peuvent pas bénéficier du régime de liberté conditionnelle avant 30 ans. Ce délai exprime le 21 novembre 2015 mais Pollard est un juif croyant qui a demandé à ne pas effectuer sa procédure de libération un samedi, c'est pourquoi la commission a accepté de le libérer la veille, le 20 novembre. Dans l'ensemble, les médias américains et israéliens pensent que la libération de Pollard est une sorte de compensation des Américains au profit des Israéliens, mécontents après l'accord nucléaire avec l'Iran initié par Washington.