Les experts pensent que cette catastrophe aérienne, la plus tragique de l'histoire de la Russie contemporaine, est due à la dépressurisation du salon — la coque de l'avion a éclaté à cause d'un brusque changement de pression à grande altitude. L'intégrité du fuselage aurait également pu être atteinte par l'onde de choc d'une bombe posée dans la soute de l'avion, des pièces de moteur arrachées ou des fissures d'usure dans les constructions porteuses. Pour déterminer la cause exacte de la catastrophe, les experts devront non seulement décrypter les enregistrements des boîtes noires, mais également ramasser tous les débris de l'Airbus, les étaler entièrement dans un hangar pour les examiner attentivement.
Il s'est ensuite avéré que l'avion transportant 224 personnes — essentiellement des habitants de Saint-Pétersbourg revenant de vacances en Égypte — s'était écrasé dans le Sinaï à environ 100 km d'el-Arich. Aucun survivant n'a été retrouvé parmi les débris.
En examinant les lieux du crash au sol et depuis les airs, les experts égyptiens et russes venus participer à l'enquête ont établi que les débris de l'Airbus s'étaient éparpillés sur un vaste territoire en forme d'ellipse allongée de 8 km de long et de 4 km de large. Après l'examen des lieux, Viktor Sorotchenko, directeur du Comité intergouvernemental d'aviation (MAK) représentant la délégation russe, a conclu que la destruction de l'Airbus s'était produite à grande altitude dans les airs.
Enfin, une défaillance du moteur pourrait également être la cause du crash.
D'après les spécialistes interrogés, il ne sera pas facile pour les experts égyptiens et russes d'établir la cause exacte du crash. Les boîtes noires, déjà retrouvées et en cours de décryptage, montreront comment tous les systèmes de l'avion fonctionnaient avant le crash et quelles actions ont été entreprises par l'équipage. Les dernières conversations des membres de l'équipage pourraient aider à déterminer la cause de l'accident, à condition qu'ils aient réussi à comprendre et à évoquer la cause de la désintégration de l'avion (les pilotes n'ont pas rapporté des problèmes à bord aux opérateurs au sol).