En Syrie, les Etats-Unis de plus en plus seuls

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Les États-Unis font cavalier seul dans leur lutte contre l’État islamique (EI) en Syrie.

La Russie, elle, y mène sa propre guerre. L'éclatement de la coalition internationale contre les djihadistes syriens a été reconnu par le chef d'état-major des forces armées britanniques, le général Nicholas Houghton.

Le général a ouvertement déclaré que les avions britanniques ne participaient aux bombardements des positions des djihadistes en Syrie, révélant ainsi que l'allié le plus proche des USA ne soutenait pas l'opération.

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Malgré tout, comme l'avait promis le chef du Pentagone Ashton Carter, les USA ont commencé à intensifier leurs frappes aériennes dans le but de soutenir l'offensive de l'opposition syrienne contre la capitale de l'EI, Raqqa. Aujourd'hui les Américains annoncent prudemment que cette offensive pourrait ne pas avoir lieu.

Il y a un peu plus d'un an, quand la coalition internationale contre l'EI avait été créée avec plusieurs dizaines d'États, l'administration Obama en parlait comme d'un grand succès. Elle s'opposait à l'alliance formée de facto par la Russie dont, hormis le régime syrien, l'Iran faisait partie.

Le commandement de la coalition internationale louait constamment les alliés américains, notamment les partenaires arabes qui auraient joué un rôle crucial dans la guerre contre l'EI. Mais il s'avère aujourd'hui que ces alliés, en silence et sans attirer l'attention, ont retiré pratiquement tous leurs avions pour les envoyer bombarder le Yémen, où les États arabes attaquent depuis plusieurs mois les positions des rebelles chiites, probablement liés à l'Iran.

Au final, seul le Qatar continue de participer à la guerre en Syrie — essentiellement par des patrouilles dans l'espace aérien du pays.

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La contribution des alliés occidentaux comme la France et l'Australie est très restreinte. Le nouveau premier ministre canadien Justin Trudeau a l'intention, pour sa part, de tenir la promesse électorale de retirer son aviation de Syrie. Il en a déjà informé la Maison blanche.

Aucun allié occidental ne se presse non plus pour déployer des avions à la base turque d'Incirlik, bien que seulement 15 minutes de vol la séparent de la frontière syrienne, alors qu'il y a 5 heures de vol depuis les bases dans le Golfe où se trouve l'aviation des alliés. La décision de Londres — fidèle allié de Washington — est curieuse, comme l'a noté le général Houghton. Malgré les fermes déclarations du premier ministre britannique David Cameron concernant une guerre vigoureuse contre l'EI, les avions du royaume ne bombardent les positions des djihadistes qu'en Irak, effectuant seulement de la reconnaissance en Syrie. Et pour cause — le parlement britannique s'oppose aux raids sur le territoire syrien.

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