Les spécialistes tentent aujourd'hui de comprendre les particularités psychologiques des terroristes en recourant aux études existantes. Le FBI, par exemple, a publié à ce sujet un article dans le magazine scientifique Violence and Gender: les experts considèrent la violence comme un besoin psychologique des membres de l'État islamique (EI). Rejetant les méthodes non violentes, ils agissent en optant pour les pires instruments qu'on puisse trouver.
L'empathie des terroristes, couplée au sang-froid dont ils ont fait preuve envers les victimes, permettent de supposer qu'ils appartiennent à la catégorie des psychopathes. Selon les chercheurs, cette thèse est appuyée par toute absence de sentiment de culpabilité et l'attitude théâtrale avec laquelle les djihadistes présentent leurs crimes. Cependant, les psychopathes sont très peu nombreux au sein des organisations terroristes — en général ce sont des gens psychiquement sains qui y adhèrent.
On constate une certaine régularité: plus les extrémistes ont recours à la violence, plus ils parlent de leur activité. Depuis la proclamation du "califat" (et un peu plus tôt) les hommes de l'EI considèrent le terrorisme et son enregistrement vidéo comme quelque chose de normal et efficace. La légitimation du terrorisme est assurée par deux facteurs: la subordination au leader et la réticence à voir des êtres humains dans leurs victimes.
Autre facteur collectif: la religiosité. Des chercheurs américains affirment dans un article paru dans le Psycological Science qu'en cas d'incompatibilité de valeurs religieuses et de ressources limitées, les adeptes d'une religion sont enclins à l'agressivité vis-à-vis des représentants d'autres religions.