Entre Poutine et Kerry, toujours pas d'entente sur qui est "terroriste"

© Sputnik . Alexei Druzinine / Accéder à la base multimédiaLe président russe Vladimir Poutine a accueilli pendant plusieurs heures au Kremlin le secrétaire d’État américain John Kerry et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov
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Le président russe Vladimir Poutine a accueilli pendant plusieurs heures au Kremlin le secrétaire d’État américain John Kerry et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, sans pour autant qu'une entente soit trouvée sur la définition des organisations "amies" et "terroristes" en Syrie.

Kerry apportait aussi une nouvelle: les États-Unis n'ont plus l'intention de poursuivre la politique d'isolement de la Russie. Il a aussi reçu un Père Noël en cadeau.

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La liste des radicaux syriens considérés comme "modérés" n'a pas pu être déterminée. Les trois hommes ont seulement convenu de "constituer une liste commune des organisations terroristes et de la délégation de l'opposition syrienne". Au regard des attentes générées par cette rencontre, même cette nouvelle avait une consonance optimiste.

Les interlocuteurs ont convenu que le Groupe international de soutien à la Syrie se réunirait à New York vendredi 18 décembre et que les résultats de cette future rencontre seraient fixés dans une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies.

Sergueï Lavrov a également demandé à son homologue américain des précisions sur les réunions qui se sont tenues sans la Russie. Désormais, Moscou attend de Riyad des informations détaillées sur la nouvelle coalition islamique créée par l'Arabie saoudite pour combattre le terrorisme.

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"Nous l'avons appris dans la presse", a noté le ministre sans cacher sa rancœur. Et d'ajouter qu'il voudrait en savoir davantage sur les thèmes évoqués la veille à Paris, où les Amis de la Syrie se sont réunis avec plusieurs représentants européens, du Golfe, de la Turquie et des USA. La Russie, qui s'estime comme une amie de la Syrie, n'était pourtant pas invitée.

La déclaration de Kerry à la presse fut assez inattendue: "Bien que personne ne doive choisir entre un dictateur et les terroristes, les USA n'aspirent pas actuellement au changement de régime en Syrie". Avant de préciser que Bachar al-Assad n'avait "pas sa place dans la future Syrie". Même avec cette réserve, la déclaration du premier diplomate des USA contrastait avec les interventions précédentes des représentants américains.

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L'un des journalistes américains présents au Kremlin a demandé avec étonnement où était, alors, l'isolement promis par Barack Obama.

"Cela a été dit dans le cadre de la réaction à l'annexion de la Crimée, à laquelle nous continuons de nous opposer. Mais nous n'avons pas de politique qui se fixe pour but d'isoler la Russie. Quand les USA et la Russie trouvent des domaines d'entente, cela répond aux intérêts du monde entier. Je pense que cela démontre la maturité des deux dirigeants et l'importance de leur rôle. En dépit de nos différends sur l'Ukraine, par exemple, nous avons réussi à évacuer les armes chimiques de Syrie".

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