La guerre est déclarée entre les différents courants djihadistes. L'État islamique ne défie plus seulement les pays civilisés, mais aussi ses frères islamistes. Les responsables d'Al-Qaïda, fléau du début du XXIe siècle, n'acceptent pas l'érosion de leur influence et ont entamé une joute verbale avec les combattants de Daech. Les Talibans afghans, de leur côté, ont déclaré le djihad contre ces derniers: les deux mouvements se sont déjà battus pour des champs de pavot.
Quoi qu'il en soit, ce "marché de l'emploi" créé par Daech en Somalie porte ses premiers fruits. Abdikadir Moumin, leader spirituel musulman influent, a décidé de rejoindre l'organisation avec 20 ses adeptes. D'après les observateurs, Daech ne s'empare pas du pays par la force mais à l'aide d'une "campagne publicitaire efficace". "Il a lancé une machine puissante de propagande", estime Matt Bryden, directeur du centre Sahan Research de Nairobi.
Plusieurs organisations terroristes d'Afrique du nord et d'Asie du sud ont déjà prêté serment à Daech suite à la proclamation du califat islamique. Leurs liens avec le "centre" restent pourtant très faibles et ces groupes continuent en général d'agir de manière isolée.
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