Interview de Dmitri Medvedev: ce qu'il fallait retenir

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Interview du premier ministre russe Dmitri Medvedev au magazine Time - Sputnik Afrique
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Crise syrienne, conflit en Ukraine, relations avec l'Occident, dialogue Russie-USA et affaire Litvinenko: passage en revue des moments-clés de l'interview du premier ministre russe Dmitri Medvedev à la chaîne Euronews et au magazine Time à l'issue de la Conférence de Munich sur la sécurité.

Sur la crise syrienne, Dmitri Medvedev a déclaré que la Russie continuerait de prendre ses décisions "en suivant ses intérêts, les accords avec Damas et en fonction de l'évolution de la situation".

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Medvedev: Moscou ne demandera pas la levée des sanctions antirusses
Il a rappelé que l'aviation russe était présente en Syrie "pour protéger les intérêts nationaux" car ce pays abrite des milliers de "terroristes prêts à tout moment partir organiser des attentats en Russie", et parce que le président syrien Bachar al-Assad a demandé de l'aide à Moscou.

En outre, le premier ministre pense que les belligérants doivent fermer les yeux sur leurs rancunes mutuelles et s'asseoir à la table des négociations pour entamer le processus de paix, "auquel doit également participer Bachar al-Assad".

D'après lui, il faut chercher un terrain d'entente avec les opposants d'al-Assad, "mais pas avec les extrémistes".

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Medvedev: le statut de la Crimée n'est pas négociable
En ce qui concerne l'Ukraine et la Crimée, le premier ministre pense que le règlement du conflit dans ce pays est "plus simple qu'en Syrie". "Pas seulement parce qu'il n'est pas aussi violent, mais également parce qu'on comprend comment agir: en s'appuyant sur les accords de Minsk", a-t-il expliqué.

Dmitri Medvedev a également déclaré que la question de l'avenir de la Crimée ne se posait pas pour la Russie.

Sur les sanctions économiques réciproques entre l'Occident et de la Russie, le premier ministre pense qu'il serait raisonnable de les lever en même temps. Il a rappelé que la Russie n'avait "pas inventé ces sanctions", et que ce n'était donc "pas à elle de les lever en premier".

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Medvedev: toute intervention terrestre en Syrie sera de longue durée
Le chef du gouvernement a reconnu que ces mesures avaient impacté l'économie russe, notamment parce que les entreprises et les banques du pays avaient perdu leur financement occidental. Cependant, ces restrictions ont aussi permis de "lancer le processus de rétablissement économique du pays".

Selon Dmitri Medvedev, le principal préjudice à l'économie russe a été infligé par la chute des prix du pétrole et du gaz. Il souligne toutefois que malgré ces conditions, le gouvernement russe s'est engagé à ne pas réduire les prestations sociales "pour éviter de faire monter la tension sociale".

Sur les relations avec l'Occident, Dmitri Medvedev pense que la décision de geler les relations avec la Russie est "insensée." D'après lui, "il faut faire marche-arrière" après avoir rompu des relations. Le premier ministre a noté que la Russie insistait sur un dialogue équitable avec ses partenaires internationaux.

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Dmitri Medvedev: "Il n’y a plus d’îlots de sécurité dans le monde"
Au sujet du Su-24 russe abattu par la Turquie en novembre 2015, Dmitri Medvedev souligne qu'Ankara "a fait faux bond à toute l'Otan, ce qui est très irresponsable". Les actions actuelles de la Russie confirment la politique pacifique de Moscou, a-t-il noté.

Par ailleurs, le chef du gouvernement russe considère la politique migratoire de l'UE comme une "grave erreur qui menace l'identité européenne".

Sur l'affaire Litvinenko, Dmitri Medvedev a déclaré que la Russie "ne poursuivrait personne en justice sur l'accusation d'avoir assassiné Alexandre Litvinenko".

En évoquant le rapport sur cette affaire publié à Londres sur la base d'une prétendue enquête publique, il a souligné qu'on ne pouvait pas prendre au sérieux "un certain rapport d'un certain juge à la retraite dont pratiquement chaque chapitre et chaque paragraphe commence par le mot "probablement". Medvedev a dit regretter qu'un tel document soit commenté par le premier ministre et le ministre des Affaires étrangères du Royaume-Uni.

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur.

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