La nationalité française, "plan B" pour les Britanniques opposés au Brexit

© AP Photo / Remy de la MauviniereFILE - This May 18, 2010 file photo shows a woman, who gave her name as Najat, holding her passport during a press conference in Montreuil, east of Paris.
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A l'approche du référendum du 23 juin sur la sortie du Royaume-Uni de l'UE (ou "Brexit"), les citoyens britanniques qui résident en France envisagent de plus en plus de prendre la double-nationalité.

L'agence Bloomberg souligne que la plupart des demandeurs sont ceux qui vivent en France depuis des décennies.

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Les citoyens britanniques résidant à titre permanent dans d'autres pays d'Europe réfléchissent plus activement à prendre la nationalité de leur terre d'accueil, alors que le référendum du 23 juin pourrait entraîner la sortie du Royaume-Uni de l'UE.

Environ 1,2 million de Britanniques vivent dans les pays de l'UE. Ils sont les plus nombreux en Espagne, en Irlande, en France et en Allemagne (près de 852 000 personnes au total). La plupart d'entre eux ne pensaient pas jusqu'ici à obtenir une deuxième citoyenneté mais avouent qu'ils ne peuvent pas "prendre de risques". La sortie du Royaume-Uni de l'UE signifierait que les nombreux des droits que les Britanniques considèrent en Europe comme inhérents pratiquement depuis la naissance — de séjour, de travail, l'accès aux soins médicaux et bien d'autres — feraient désormais l'objet de négociations entre Londres et Bruxelles. Sachant que le gouvernement reconnaît que si ces négociations échouaient, il serait impossible de conserver ces droits.

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Les autorités françaises alimentent également ces craintes. Le ministre français de l'Économie Emmanuel Macron a noté à Londres la semaine dernière que les Britanniques qui vivent en UE souffriraient le plus de la sortie du Royaume-Uni. Il a ajouté que ce scénario transformerait le Royaume-Uni en "Hong Kong, Jersey ou Guernesey", avant de conclure: "Quittez le club, et vous resterez seuls".

Toutefois, l'obtention de la citoyenneté française reste un "plan B" pour les Britanniques résidant dans le pays car il faut attendre la décision pendant un an. Le "plan A" reste donc la participation au référendum, même si ce n'est pas l'issue la plus facile: la loi britannique ne permet pas aux citoyens qui vivent en dehors du pays depuis plus de 15 ans de participer au scrutin. Les principaux intéressés s'unissent à l'heure actuelle pour expliquer au gouvernement (qui ne souhaite pas la sortie de l'UE), que ce sont justement les Britanniques résidant en Europe qui sont les partisans les plus actifs du maintien du pays au sein de l'UE — et qu'il faut les attirer au lieu de les repousser.

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