Coup d’État en Turquie: comment le président a échappé à la mort

Dans la nuit du 15 au 16 juillet, en pleine tentative de putsch en Turquie, les insurgés voulaient abattre l'avion transportant le président turc Recep Tayyip Erdogan: manque de carburant et dissimulation des cartes aériennes lui on sauvé la vie

Kursat Atilgan, président de l'Association aéronautique turque, explique que le commandement de l'armée de l'air avait ordonné au Centre de contrôle des vols d'Eskisehir de ne pas publier la carte ou d'autres informations relatives à l'emplacement et l'appartenance des avions dans le ciel cette nuit-là — même si en temps normal ces informations sont accessibles et visibles sur des sites spéciaux. D'après le responsable, c'est cet ordre qui a permis d'éviter la tragédie. Plus globalement, il constitue un élément crucial dans la victoire sur les putschistes.

Le 15 juillet, un groupe de militaires turcs rebelles a tenté de prendre le pouvoir par la force. Au début du coup d'État, le président turc Recep Tayyip Erdogan était en vacances dans un hôtel de Marmaris. Après le déclenchement du putsch, il a été décidé de transporter le chef de l'État à Istanbul dans le plus grand secret. L'avion spécial avait reçu l'indicatif d'un vol civil ordinaire et en cours de vol, l'appareil transportant le président a changé plusieurs fois d'itinéraire. Il a finalement tourné une demi-heure près de la ville de Bandirma.

Plus tôt, on avait appris que l'une des raisons pour laquelle les putschistes n'avaient pas réussi à abattre l'avion présidentiel était le manque de carburant d'un chasseur F-16 des putschistes, qui avait dû se ravitailler. A son retour, l'avion présidentiel avait déjà atterri à Istanbul.