Le nouveau président Igor Dodon a notamment déclaré qu'il avait l'intention de saisir la justice pour replacer sous contrôle présidentiel le Service d'information et de sécurité ( SIS ), de supprimer le bureau de l'Otan à Chisinau et de remplacer le procureur général qui lui a été imposé.
L'investiture du président Igor Dodon est prévue la semaine prochaine mais le temps presse déjà pour l'équipe du président: les autorités actuelles ont réussi à mettre en application plusieurs décisions qu'Igor Dodon a l'intention de contester. Ainsi, avant la prise de fonctions du nouveau président, la majorité parlementaire a approuvé en seconde lecture l'ouverture d'un bureau de l'Otan à Chisinau — ce qui va à l'encontre de la Constitution stipulant que la Moldavie est un pays neutre.Le président élu a confirmé que le chef de l'État, garant de la Constitution et de l'indépendance de la Moldavie, avait été privé de la capacité de remplir ses fonctions directes, dépourvu de l'outil qui lui permettait de réaliser son droit constitutionnel. Igor Dodon a l'intention d'annuler le décret de son prédécesseur pour la nomination du procureur général, replacer le SIS sous la direction du président et supprimer le bureau de l'Otan en Moldavie — sachant que les deux tiers de la population s'opposent à la présence de cette organisation sur le territoire moldave. Dodon a noté qu'il défendrait « le statut de neutralité du pays ».
L'avis des experts reflète celui de la population qui exigeait, pendant les grandes manifestations de 2015 et 2016, la démission de l'ensemble du gouvernement et des législatives anticipées. Le président élu Igor Dodon avait déclaré qu'il ferait imposer des législatives anticipées par référendum car « le président a le droit d'organiser un référendum consultatif à ce sujet ». Il ne fait pas l'ombre d'un doute que la population le soutiendra. Si les élections anticipées avaient lieu, tout l'échiquier politique moldave pourrait être bouleversé: la majorité parlementaire pourrait être constituée par le parti socialiste et Notre parti de Renato Oussaty qui prône la sauvegarde de la souveraineté moldave et le développement des liens avec la Russie. « Le vecteur européen de développement du pays serait tout de même maintenu, avec certains ajustements », précisait alors Igor Dodon.Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur.
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