La Turquie s'y oppose alors que la Syrie et l'Égypte soulignent que cette initiative pourrait conduire à un progrès positif dans le règlement de la crise syrienne.
Vladimir Jabarov, vice-président de la commission pour les affaires internationales du Conseil de la Fédération ( chambre haute du parlement russe ), estime que « le renforcement du rôle du Caire serait bénéfique pour les négociations syriennes ».
« Damas trouve constructive l'idée de faire participer l'Égypte au règlement de la crise syrienne », confirme pour sa part le député syrien Hussein Nemer.
« La dynamique des relations entre la Syrie et l'Égypte ces derniers temps permet de supposer que le Caire pourrait jouer un rôle constructif sur ce dossier. Malheureusement, la Turquie et plusieurs monarchies du Golfe s'opposent à une telle médiation. En l'occurrence, il n'est pas seulement question d'une différence d'approches pour régler le conflit: puissance du monde arabe au même titre que la Syrie, l'Égypte pourrait rapidement prendre la tête du processus de paix en laissant un rôle secondaire aux autres pays de la région. Bien évidemment, une telle perspective ne réjouit pas les autres acteurs du dossier », explique le député syrien.
« Par ailleurs, contrairement à bien d'autres acteurs, le Caire coopère avec toutes les parties en conflit sans soutenir aucun des camps », ajoute-t-il.
L'Égypte a déjà organisé des réunions d'opposants syriens, ce qui a conduit à la formation du groupe d'opposition dit "du Caire". Sachant qu'elle n'a pas rompu ses relations avec Damas. Le Caire prône également la lutte contre le terrorisme sans faire la distinction entre différents groupes et soutient le règlement pacifique du conflit syrien sans ingérence extérieure.
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