Quand, en 1960, le Royaume-Uni a accordé son indépendance à l'île, les Turcs (18% de la population de l'île) ont obtenu 30% des places dans les institutions publiques. Hormis Londres, la Turquie et la Grèce s'étaient portées garantes de cette situation.
Bien qu'après l'indépendance de 1960 la Constitution de Chypre a été modifiée pour y inscrire les principes de répartition du pouvoir entre les Grecs et les Turcs, ils n'étaient pas respectés de facto. C'est pourquoi, dès 1963, des affrontements interethniques violents ont éclaté. L'Onu a envoyé ses troupes sur l'île, qui y sont présentes jusqu'à ce jour. A l'époque déjà, de nombreux Grecs avaient quitté le nord de l'île pour s'installer au sud, dans la région grecque, et les Turcs s'étaient déplacés vers le nord.
Les représentants de la communauté turque ont formé leur propre autonomie, l'administration provisoire turque, refusant de reconnaître les lois édictées après l'expulsion des Turcs des organismes du pouvoir. La nation unie des Chypriotes, qui était déjà une structure artificielle, a commencé de s'effondrer.Le conflit s'est aggravé le 15 juillet 1974 après une tentative ratée de coup d'État dans la partie grecque de l'île: après le coup d'État les nationalistes grecs ont pris le pouvoir. Une semaine plus tard, sous prétexte de défendre les termes du traité de 1960, la Turquie a envoyé des troupes dans le nord de l'île qui ont occupé environ 35% du territoire — une région plus vaste que celle réellement occupée par la communauté turque.
Le 13 février 1975, le nord de Chypre a été proclamé "État fédéré turc de Chypre" par les dirigeants de la communauté turque, qui sera appelé plus tard "République turque de Chypre du Nord". Elle n'a toujours pas été reconnue par d'autres pays, sauf la Turquie.
Selon les observateurs, le plus important est la volonté des dirigeants grecs et turcs de Chypre de trouver la possibilité de s'unir. Les optimistes pensent que cet été déjà, chaque partie pourrait organiser un référendum sur la structure étatique de l'île unifiée.
Il y a bien une chance de réunification, mais elle pourrait être la dernière. Le fait est que les dirigeants actuels des communautés turque et grecque font partie des derniers politiciens qui se souviennent de l'île unie. Plusieurs générations actuelles n'ont pas connu cette époque et à leurs yeux, la séparation du territoire est normale.
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