Au lieu de la défaite qu'on leur prédisait, les chrétiens-démocrates ont remporté une victoire écrasante alors que les sociaux-démocrates devront abandonner leur prétention au leadership dans la région la plus occidentale de l'Allemagne.
Selon les informations préliminaires le parti d'Angela Merkel, l'Union chrétienne démocrate ( CDU ), a obtenu 40,7 % des suffrages. Un résultat inattendu et même phénoménal quand on sait que les chrétiens-démocrates de Sarre, menés par leur première ministre Annegret Kramp-Karrenbauer, n'avaient obtenu que 5,5 % en 2012.
En troisième position on retrouve Die Linke avec 12,9 % des voix, suivi par les députés d'Alternative pour l'Allemagne ( AfD ) qui a réuni 6,2 % des suffrages et dont la fraction entre dans le 11e des 16 parlements du pays. Les Verts et les libéraux ont échoué aux législatives en Sarre, ne passant pas le seuil des 5 % nécessaires pour siéger au parlement régional.
Le vote en Sarre, qui sera suivi en mai par deux autres législatives et en septembre au Bundestag, ouvrait en quelque sorte la campagne de 2017. C'était à la fois un test des tendances électorales et un avant-goût des perspectives de rivalité entre la chancelière Merkel et le nouveau leader des sociaux-démocrates Schulz pour le droit de former la prochaine coalition au pouvoir et le cabinet fédéral.
Les législatives en Sarre — région qui représente seulement 1 % de l'électorat allemand — ne détermineront pas pour autant l'atmosphère, le déroulement et l'issue de la bataille de pratiquement six mois pour le pouvoir fédéral. L'attention se concentrera plutôt sur les élections du 14 mai en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, le plus grand Land allemand ( 18 millions d'habitants ) dont les résultats ont souvent influencé le résultat de la course législative.
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