Le conseiller du président russe Iouri Ouchakov a annoncé que la Russie soulèverait la question de la "réforme de l'Onu" et selon des sources proches du Kremlin, il sera notamment question de la possibilité de nommer un représentant russe à la tête du nouveau Bureau chargé de la lutte contre le terrorisme dont le responsable est assimilé, de par son statut, à un adjoint du secrétaire général. Moscou souhaiterait voir à ce poste l'ambassadeur actuel de Russie aux Etats-Unis Sergueï Kisliak. Les sources précisent qu'il est possible que d'autres candidatures soient également évoquées.
Iouri Ouchakov est entré davantage dans les détails: "Les problèmes internationaux d'actualité seront évoqués — le terrorisme, la Syrie, la Corée, bien sûr, et certainement la crise en Ukraine ainsi que la réforme de l'Onu. Nous suivons de près cette dernière question car on constate une représentativité insuffisante de la Russie au sein des différents organismes de l'Onu, et nous en parlerons avec le secrétaire général."
Ce dernier sera prochainement remplacé à Washington par le vice-ministre russe des Affaires étrangères Anatoli Antonov.
Moscou estime être en droit de prétendre à ce nouveau poste. Le fait est qu'à l'époque soviétique, le secrétaire général de l'Onu avait toujours un adjoint de l'URSS. Antonio Guterres compte actuellement 11 adjoints, mais aucun représentant russe ne figure parmi eux. Sachant que les quatre autres membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies ont leur propre représentant parmi les adjoints.
Les sources n'écartent pas l'éventualité que Vladimir Poutine et Antonio Guterres puissent évoquer un autre candidat: le vice-ministre russe des Affaires étrangères Guennadi Gatilov, responsable des relations avec l'Onu au sein de l'appareil central du ministère des Affaires étrangères.
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