Des médias étrangers rapportaient qu'il ne restait plus rien d'Alep. Qu'en est-il en réalité?
Le quartier industriel de l'est a été détruit. Les démineurs y ont trouvé des entrepôts de TNT, de roquettes artisanales et de bouteilles de gaz. Il y a de sérieux dégâts dans ce quartier. Le nord a été détruit — le quartier Cheikh Maqsoud. Ce quartier a été repris par les Kurdes avec les forces syriennes.
Et où se trouvent actuellement les terroristes?
La ligne de contact passe à l'ouest, près de l'académie d'Assad où étaient formés les officiers d'artillerie avant la guerre.
Que faisiez-vous à Alep?
La protection des postes de commandement, la sécurité pendant la distribution de l'aide humanitaire, l'accompagnement de convois, la protection des démineurs. Une unité à part s'occupait de la formation des unités spéciales syriennes moukhabarat (service de sécurité). C'était très dur pendant la distribution de l'aide humanitaire, c'est très épuisant moralement. La foule s'avance et il faut la stopper habilement. Sans coups ni tirs. Nous avions des directives très claires: aucun tir, aucune violence. Être le plus délicat possible. Les médias étrangers suivaient chacun de nos pas. Ils attendaient que nous commettions une erreur, que nous soyons agressifs avec les civils.Dans quelle mesure était-ce difficile de former les forces spéciales syriennes?
Le temps de la formation était limité — seulement un mois et demi. Les effectifs sont pour la plupart des personnes incultes, sans formation même au niveau d'école. Mais qui ont déjà combattu, certains ayant des blessures.
Les Syriens apprenaient-ils volontiers la science militaire?
Les jeunes apprenaient sans beaucoup d'enthousiasme — plutôt pour se pavaner. Ils se considéraient comme très cools. Après tout, ils sont dans les forces spéciales! Nos instructeurs ont confisqué dès le premier jour le gel pour les cheveux et les pinceaux spéciaux pour se maquiller les yeux. Les jeunes adorent faire des selfies, il est donc important pour eux d'être présentables.Les instructeurs ont apprécié de travailler avec des hommes entre 30 et 40 ans. Ils ont de l'expérience. Et dans l'ensemble les Syriens manquent d'hommes. C'est pourquoi ils recrutaient tous les volontaires qui étaient prêts et capables de tenir une arme.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.
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