«Nous ne transmettrons pas les codes électroniques et les équipements internes. Conformément au contrat, seule la Russie procédera à la maintenance technique. Les Turcs n'ouvriront pas les S-400», a déclaré une source de Gazeta.ru.
Et de poursuivre: «Nous n'avons pas accepté leur requête d'accéder aux systèmes internes des S-400 parce qu'on y installera le système ami-ennemi d'origine russe. Ils insistaient sur la remise du mot de passe et du contrôle, mais nous avons refusé.»
La confirmation a été annoncée le lendemain de la visite du président russe Vladimir Poutine à Ankara, où il s'est entretenu avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan: la vente de S-400 était un thème central de l'ordre du jour.
Plus tôt, le 25 septembre, le représentant du secrétariat de l'industrie de défense de la Turquie Ismail Demir a annoncé que les livraisons des S-400 commenceraient en Turquie d'ici deux ans.
La livraison de S-400 à la Turquie, pays membre de l'Otan, a provoqué une réaction publique agitée aussi bien en Russie qu'en Occident. Quoi qu'il en soit, la Turquie sera le premier membre de l'Otan à se doter d'un système antiaérien avancé.
Le premier vice-président de l'Académie des problèmes de sécurité, de défense et d'ordre public, ancien commandant du QG des Troupes de missiles stratégiques russes Viktor Essine, explique que les accords sur la restriction d'accès aux systèmes internes de défense antiaérienne sont une pratique répandue quand il est question de la coopération militaro-technique et de l'exportation d'armements.
Il précise qu'un tel accord ne donne pas de garantie absolue que les technologies de production des S-400 russes ne se retrouveront pas entre les mains de l'Otan.
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