Le Moyen-Orient au seuil d'une nouvelle étape de conflit?

© REUTERS / StringerPro-Palestine protesters hold a placard of U.S. President Donald Trump as they march towards the U.S. Embassy in Kuala Lumpur, Malaysia December 15, 2017.
Pro-Palestine protesters hold a placard of U.S. President Donald Trump as they march towards the U.S. Embassy in Kuala Lumpur, Malaysia December 15, 2017. - Sputnik Afrique
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Le 11 décembre, le président russe Vladimir Poutine a annoncé à la base militaire de Hmeimim en Syrie la fin de l'opération russe et a félicité tout le monde pour la victoire.

A l'approche des fêtes de Hanoukka et de Noël, le président américain Donald Trump a décidé de faire son cadeau en avance en annonçant ce que n'avaient jamais osé avant lui Kennedy, les deux Bush et Obama: le déménagement de l'ambassade américaine à Jérusalem, écrit mardi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

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Pourquoi la troisième intifada n'aura pas lieu
A quoi peut-on s'attendre après un tel «cadeau de Noël»? Pourvu qu'une nouvelle bataille pour Jérusalem soit évitée. Même les habitants de Jérusalem le craignent où, hormis les Juifs, vivent près de 5 millions de chrétiens et de musulmans. La partie raisonnable de la société israélienne a réagi avec méfiance à la décision de Trump: ce n'est pas un hasard si le département d'État américain a appelé dans un communiqué spécial le gouvernement israélien et le premier ministre Benjamin Netanyahu à faire preuve de retenue dans leur appréciation de cette démarche. Selon l'agence de presse Reuters, l'avertissement du département d'État contenait également la demande de garantir la sécurité des représentations américaines à l'étranger et de leur personnel.

L'écho de la nouvelle de Washington a déjà retenti à New York où, le jour même, un terroriste originaire du Bangladesh, a emporté la vie de plusieurs personnes en faisant exploser une bombe dans la rue. Ce qui a alarmé aussi bien les chrétiens que les musulmans dans tous les pays de l'UE.

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Quel agenda cacherait la décision de Trump sur Jérusalem?
La décision de Trump a permis aux chiites et aux sunnites de faire front commun contre «le sionisme et l'impérialisme», comme ils l'ont montré pendant la réunion extraordinaire du sommet de l'Organisation de coopération islamique (OCI) le 13 décembre à Istanbul où la Russie a le statut d'observateur. Pendant ce sommet, le président turc Recep Tayyip Erdogan a qualifié Israël «d'État terroriste» et l'a assimilé à d'autres structures terroristes.

L'Arabie saoudite, qui est toujours considérée comme un allié fidèle des USA, s'est retrouvée dans la situation la plus difficile. Car, hormis les sunnites, y vivent de nombreux chiites à la frontière avec l'Irak. Les Saoudiens se considèrent comme les protecteurs non seulement des deux sanctuaires de l'islam à la Mecque et à Médine, mais également du troisième sanctuaire: la mosquée al-Aqsa à Jérusalem, tâche qu'il partagent avec la Jordanie. En cas de réalisation des projets conjoints de Washington et de Riyad nourris par le prince héritier Mohammed ben Salmane et le conseiller de Donald Trump Jared Kushner, une nouvelle «bataille pour Jérusalem» pourrait éclater au Moyen-Orient et en Méditerranée. Le plan américano-saoudien part du fait que les Palestiniens pourraient renoncer à Jérusalem-Est et accepter le déménagement de leur capitale dans la banlieue d'Abu Dis. En échange, Israël accepterait de reconnaître l'État palestinien en Cisjordanie et au sud de la mer Morte. Mais le monde islamique et chrétien, qui représente au total plus de la moitié de la population de la planète (2,5 milliards de chrétiens et 1,7 milliard de musulmans) l'accepterait-il?

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.

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