Le passe-temps favori de Trump, comment détruire le Moyen-Orient?

© AFP 2023 MANDEL NGANUS President Donald Trump joins dancers with swords at a welcome ceremony ahead of a banquet at the Murabba Palace in Riyadh on May 20, 2017.
US President Donald Trump joins dancers with swords at a welcome ceremony ahead of a banquet at the Murabba Palace in Riyadh on May 20, 2017. - Sputnik Afrique
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A la fin des années 2000, il semblait que le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord ne figureraient plus parmi les priorités de la politique étrangère des États-Unis à l'horizon 2020.

On pensait que les intérêts nationaux des USA les pousseraient à se focaliser sur l'Asie, écrit le site d'information Gazeta.ru. Mais Washington a finalement évité une confrontation directe avec la Chine, et le Golfe reste aujourd'hui au centre de l'attention du département d'État américain.

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Quand ils ont débuté, les processus provoqués par le Printemps arabe étaient perçus avec optimisme par Washington. Mais il s'est rapidement avéré que le nombre et la nature des défis qui frappaient alors la région auraient des conséquences à long terme: les crises au Moyen-Orient ont empêché les USA de se détacher de cette région sans pertes politiques, financières, géopolitiques et de réputation significatives.

Pourquoi les USA ont besoin du Moyen-Orient

Le Moyen-Orient est un milieu défavorable pour les Américains à cause de la désintégration des États, de la hausse du nombre de groupes extrémistes et de la radicalisation d'une partie de la société, ainsi que du changement de la qualité des relations des USA avec ces États considérés comme des alliés par Washington pendant presque vingt ans.

La décision des USA d'utiliser ou non la force dans la région a été en grande partie influencée par l'opération militaire en Libye. Si le scénario de force en Libye était soutenu par près de 60% des politiciens et des experts américains, seuls 21% d'entre eux étaient favorables à l'intervention militaire directe de Washington dans le conflit syrien et 16% dans le conflit yéménite.

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En 2012, les Américains soutenaient le décret de sanctions supplémentaires et l'idée d'une zone d'exclusion aérienne en Syrie (60% et 59% respectivement), mais ils étaient opposés à l'envoi des troupes (13%) ou au soutien des forces antigouvernementales par les USA (22%). C'est un point important — et pas le seul — pour comprendre la logique des actions de l'administration de l'ancien locataire de la Maison blanche Barack Obama.

La responsabilité de la coalition occidentale dans le chaos provoqué dans la région ne paraissait pas évidente à Washington. Les différends intertribaux, la rivalité entre les puissances régionales et le conflit chiite-sunnite étaient considérés comme la raison du nombre grandissant de groupuscules islamistes par les États-Unis.

Cela ne signifie pas que la plupart des spécialistes de la région, tout comme le gouvernement américain lui-même, ne reconnaissaient pas l'influence néfaste de l'opération irakienne sur l'apparition de forces radicales au Moyen-Orient.

Cependant, les experts ne basaient pas leurs explications sur l'injustice de l'invasion en tant que telle mais plutôt sur le renforcement de l'Iran qui en a résulté. En d'autres termes, à la stratégie américaine qui a suivi s'est ajoutée la nécessité d'élaborer des mesures supplémentaires de refrènement de l'Iran et celle de déterminer l'envergure de sa propre présence dans la région.

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Ceux qui critiquaient l'indétermination d'Obama étaient persuadés qu'il était nécessaire et possible de conserver l'influence américaine, mais seulement si le président était davantage enclin à utiliser la force. Cette conviction s'appuie sur la réticence ou sur l'incapacité d'une partie de l'élite américaine à reconnaître les nouvelles réalités régionales.

Cette partie de l'élite continuait d'orienter les autorités du pays vers l'unique décision «juste» selon elle: «rendre» à l'Amérique le Proche- et Moyen-Orient. Très peu se sont posé des questions et ont dit ouvertement que Washington ne pouvait plus gérer en solitaire les processus que les USA eux-mêmes avaient lancés — directement ou indirectement.

Résultat des courses: Obama a perdu la confiance des élites du Moyen-Orient, alors que les autorités locales commençaient à ne plus croire en la capacité des USA à les protéger. Et même si Washington restait l'acteur le plus influent dans la région, dans les yeux de nombreux gouvernements de la région les autorités américaines ne paraissaient pas toutes-puissantes.

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«L'arrivée» de la Russie en Syrie et plus largement au Moyen-Orient a contribué à l'évolution de cette tendance, sans en être la cause première.

C'est pourquoi, à l'époque où il était candidat à la présidence, Donald Trump avait promis de «mettre un terme à la guerre en Syrie mais de s'abstenir de toute construction étatique dans ce pays». La deuxième dans l'ordre, mais probablement la première en termes d'importance pour Trump, était l'aspiration à «régler enfin le conflit israélo-palestinien» — qui est, par ailleurs, une volonté habituelle des présidents américains ces dernières décennies.

De facto, Donald Trump s'était fixé pour objectif d'élaborer la formule idéale de la «présence suffisante» des USA au Moyen-Orient où, en réduisant les engagements d'allié, Washington pourrait conserver l'influence politique nécessaire pour réaliser ses intérêts.

Les «cerveaux» en uniforme

C'est l'équipe des officiers au Conseil de sécurité nationale (NSC) choisie par Trump qui est chargée d'élaborer et de coordonner les décisions relatives au Moyen-Orient. Après 2003, ils ont pratiquement tous participé d'une manière ou d'une autre à la mise au point de la stratégie pour combattre les mouvements rebelles en Irak. Pratiquement toute cette équipe, dans la structure du NSC, était composée des collègues de Michael Flynn, conseiller de Trump à la sécurité nationale à cette époque, au sein du renseignement militaire.

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Il s'agissait de professionnels respectés dans le milieu militaire mais peu connus du grand public. Sur ordre de Trump et sur recommandation de Flynn, début février 2017 le colonel à la retraite Derek Harvey a été nommé à la tête du NSC pour le Moyen-Orient. C'est également lui qui a occupé le poste de conseiller spécial de Trump et de coordinateur de la Maison blanche pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord. Il faut souligner aussi que c'est à lui qu'on attribuait le mérite d'avoir exposé avec précision la nature du mouvement rebelle irakien après le renversement de Saddam Hussein et élaboré les mécanismes pour combattre la résistance qui avait suivi dans ce pays.

Mais, en juillet déjà, Harvey était renvoyé du NSC: le nouveau conseiller de Trump à la sécurité nationale venu remplacer Flynn, le général Herbert McMaster, cherchait à «débarrasser» le NSC des éléments loyaux envers son prédécesseur.

Le colonel à la retraite Michael Bell a été promu au poste de Harvey, qui avant cela était le numéro trois du NSC au poste de directeur pour les affaires des monarchies arabiques du Golfe. Hormis ses états de service en Europe, au Moyen-Orient et dans l'appareil central du Commandement des chefs d'état-major, Bell compte également un décanat au Collège d'études des problèmes de sécurité internationale à l'Université nationale de défense.

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Une autre victime du «ménage dans les rangs» de McMaster a été Yael Lempert, qui dirigeait le service du NSC pour Israël, l'Égypte, la Jordanie et la Palestine depuis mai 2014. Le colonel Joel Rayburn — directeur du NSC pour l'Irak, l'Iran, le Liban et la Syrie — a réussi à conserver son poste au NSC sous la direction de McMaster.

Connaître les «colonels de Trump» au NSC est important pour comprendre la psychologie de la prise de décisions sur le Moyen-Orient.

Ces collaborateurs avaient notamment réagi très douloureusement aux agissements d'Obama en Irak, pensant que c'était lui qui avait «perdu» ce pays, d'une part, en permettant à l'Iran d'étendre à travers toute la région des «filets d'influence néfaste» et, de l'autre, par son «inaction», avait contribué à l'apparition de l'organisation terroriste Daech.

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L'objectivité de l'analyse des «colonels de Trump» est compliquée au moins par deux circonstances. Premièrement, leur expérience personnelle les mène inconsciemment sur la piste «iranienne». Deuxièmement, ils perçoivent le mandat obtenu pour la politique au Moyen-Orient comme une possibilité de revenir à une guerre de laquelle ils avaient été écartés il y a quelques années.

Face à ces menaces, Trump souhaite une stratégie américaine plus ferme et offensive: ils sont prêt à l'assurer. Ce sont principalement les structures de force, parmi lesquelles le rôle principal est joué par le Pentagone et la CIA, qui s'en chargent aujourd'hui.

Le profit des militaires

Pendant l'été 2017, le Congrès américain a alloué 1,3 milliard de dollars à l'activité de la coalition américaine anti-Daech, donnant ainsi entièrement satisfaction à la requête formulée par le Pentagone en mai de former et d'armer dans le cadre de ces opérations l'armée et les unités de police irakiennes.

Les relations avec les Kurdes sont devenues une voie à part et très complexe pour le Pentagone. Les Kurdes syriens affrontant Daech reçoivent un soutien financier direct d'un fonds spécial du Pentagone. Et en dépit des protestations de la Turquie, ces versements n'ont pas encore été suspendus même si fin 2017 le Pentagone a annoncé le début de la procédure pour «faire revenir» les armes livrées aux Kurdes.

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Quant aux Kurdes irakiens, l'affaire est encore plus complexe. Le Pentagone avait passé un contrat annuel avec les Peshmerga pour la livraison d'armes et le paiement de «salaires» à leurs combattants opposés à Daech. Cependant, après le référendum sur l'indépendance, le Pentagone a décidé de ne pas renouveler ce contrat, laissant les Kurdes dans cette région sans soutien militaire et financier direct.

En juillet, la Maison blanche a également ordonné de fermer le programme secret de la CIA en soutien à certains groupes d'opposition syriens quand il s'est avéré que les armes qui leur avaient été fournies s'étaient retrouvées entre les mains des groupes pro-Al-Qaïda.

Le problème de la «perte» d'armes américaines en Syrie et en Irak ou «retrouvées entre de mauvaises mains» ces dernières années est devenu d'une ampleur menaçante. En particulier, sur 1,45 million d'unités d'armes livrées par les Américains en Irak et en Afghanistan, plus de la moitié n'était pas «comptabilisée» et «s'est perdue» dans la région avec toutes les conséquences qui en découlent.

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Au contraire, la présence américaine sous la présidence de Trump s'accroît: de 33% au troisième trimestre (juillet-septembre) 2017. Selon les informations officielles, près de 2.000 militaires américains se trouvent actuellement en Syrie et 9.122 en Irak, auxquels il faut ajouter un nombre inconnu de forces spéciales et probablement des représentants de sociétés militaires privées.

Sur d'autres axes, le Pentagone accroît la présence militaire avec ses alliés traditionnels — l'Arabie saoudite, Israël, Bahreïn. Le programme spécial du Pentagone finance des dizaines de pays dans le monde, mais au Moyen-Orient cinq pays sont les principaux bénéficiaires depuis l'arrivée de Trump: la Jordanie (138 millions de dollars), le Liban (120 millions), la Tunisie (31 millions), le Maroc (18 millions) et Oman (12 millions). De plus, pour apprendre aux militaires locaux à utiliser les armes livrées, les USA ont envoyé au total 2.500 militaires supplémentaires dans ces pays.

Enfin, le Pentagone compte non seulement maintenir sa présence dans la région mais a aussi clairement fait part de son intention d'augmenter en Syrie ses effectifs «diplomatiques et civils» pour restaurer l'infrastructure endommagée et «administrer les finances internationales».

Agent et diplomate: les principaux «Iraniens» de Trump

Les tâches et les cadres de la CIA qui s'occupent du Moyen-Orient sont révélateurs de la «combinaison» des stratégies de lutte contre Daech et de réfrènement de l'Iran. Cependant, les services régionaux et transnationaux de l'agence assumant la responsabilité de mener une activité de renseignement et des opérations secrètes dans différentes régions du monde, leurs noms et leur nombre sont confidentiels.

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A partir de sources ouvertes, on sait seulement qu'après 1997 sur les cinq services territoriaux de la CIA il en restait trois, notamment le service pour le Moyen-Orient et l'Asie du Sud englobant les pays du Moyen-Orient, d'Afrique du Nord et d'Asie du Sud — l'Inde, le Pakistan et l'Afghanistan.

La guerre en Irak a rendu nécessaire la création d'un service spécial pour ce pays. En partant de sa vision des principales menaces pour l'Amérique, en juillet 2017 Trump a ordonné de créer deux centres spécialisés dans la structure de l'agence: pour l'Iran et la Corée du Nord.

C'est ainsi qu'a augmenté la priorité de ces deux pays pour les renseignements américains.

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Michael D'Andrea est devenu le nouveau coordinateur des «opérations iraniennes» à la CIA. Sa nomination a été considérée dans le milieu du renseignement américain comme un signal de renforcement de la confrontation avec Téhéran.

Cette hypothèse est appuyée, d'une part, par l'expérience passée de Michael D'Andrea, «principal combattant» contre Al-Qaïda à la CIA et coauteur de l'opération pour retrouver et éliminer le chef de l'organisation Ben Laden; de l'autre par la stratégie générale de développement de la CIA adoptée à l'époque de Mike Pompeo et baptisée dans le milieu restreint de «musclée» — avec un plus grand accent sur l'espionnage et les opérations secrètes. Et voici un point très marquant de sa biographie: D'Andrea est un musulman pratiquant qui s'est converti à l'islam pendant son service dans «un pays du Moyen-Orient», où il s'est marié avec une musulmane (les sources officielles n'expliquent pas où cela s'est produit et qui est son épouse).

Un superviseur pour cette région est également présent au département d'État américain: Brett McGurk, envoyé spécial du président américain dans la coalition anti-Daech. En fait, McGurk est le principal diplomate américain coordonnant tous les aspects de la politique américaine relatifs à Daech. Il possède également une riche expérience de travail en Irak: en 2012, il était même candidat au poste d'ambassadeur des USA dans ce pays.

Depuis un peu plus de 18 mois, c'est-à-dire depuis l'époque d'Obama, McGurk s'occupe de la promotion des contacts entre les Saoudiens, d'une part, et le gouvernement irakien et certains groupes chiites en Irak de l'autre. Avec Trump, cette ligne de travail de McGurk est devenue un élément important de la stratégie de l'administration républicaine pour le «refrènement progressif de la menace iranienne».

Tandis que sous la direction de Rex Tillerson, le département d'État traverse une profonde «reconstruction»: la ligne moyen-orientale reste pour l'instant parmi les plus défectueuses. En particulier, les candidatures aux postes d'ambassadeur des USA en Arabie saoudite, au Qatar, en Égypte, en Jordanie, en Syrie et en Turquie n'ont encore pas été annoncées.

Curieusement, c'est une «institution» à laquelle Trump faisait indéniablement bien plus confiance qu'à toutes les autres qui a commencé à faire concurrence au département d'État: sa famille.

La «famille» à l'américaine

Pendant la campagne présidentielle déjà le gendre de Trump, Jared Kushner, avait été chargé de mettre en œuvre ce qui allait probablement être l'initiative la plus importante du futur locataire de la Maison blanche au Moyen-Orient: le règlement du conflit israélo-arabe. Trump s'est fixé pour objectif de faire une percée dans ce sens car c'est dans ce domaine précis que ses prédécesseurs avaient échoué.

Ce thème est largement moins couvert médiatiquement, y compris en Russie, que la Syrie ou l'Iran.

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Cependant, sous la direction de Kushner, l'administration Trump organise un plus grand nombre d'activités et de réunions informelles à ce sujet avec pratiquement tous les dirigeants du Moyen-Orient.

Dans son travail sur le processus de paix israélo-arabe, Kushner travaille activement avec Jason Greenblatt qui, depuis janvier 2017, occupe les postes de représentant spécial du président pour les négociations internationales et de conseiller de Trump pour Israël. Greenblatt effectue des voyages réguliers dans la région afin de réduire à un dénominateur commun les Israéliens et les principaux États arabes — Washington mise avant tout sur l'Arabie saoudite, la Jordanie et l'Égypte.

Les récentes crises dans le monde arabe — le conflit saoudo-qatari, la situation autour du premier ministre libanais Hariri, le blocus des ports yéménites par l'Arabie saoudite et même la campagne anti-corruption du prince héritier saoudien Mohammed — ont été beaucoup critiquées par le département d'État et le Pentagone.

Les diplomates et les militaires ont communiqué par le biais de différents canaux avec les autorités saoudiennes et des Émirats arabes unis (EAU) pour demander de revoir la politique à ce sujet, mais ils ont appris avec surprise que cette ligne était convenue avec l'administration via Kushner.

Pour les diplomates américains plus expérimentés une telle approche des pays arabes — reposer uniquement sur un seul homme tout en ignorant les autres institutions — paraît à courte vue, tout comme les actions de Trump qui a donné son accord pour ces relations en tant que moyen d'obtenir des partenaires arabes les concessions nécessaires sur différentes questions.

Le «partenariat» établi sur cette base laisse un grand espace pour les manipulations réciproques des contre-partenaires. Dans ce sens, les craintes des critiques concernant la qualité, la profondeur et l'adéquation des décisions diplomatiques américaines au Moyen-Orient ne sont pas infondées.

Le pragmatisme oriental

Le refrènement de l'Iran, l'implication intentionnelle dans le conflit syrien, l'accroissement de la force militaire et des fournitures d'armes, selon l'administration, pourraient constituer cette fameuse formule d'«implication suffisante» de la politique américaine dans la région. La «menace principale» se trouve au moins sous «surveillance permanente», et aucun acteur ne peut ignorer la présence américaine dans le règlement de ce conflit, y compris la Russie. Sachant que l'industrie américaine de l'armement reçoit de grandes commandes, et que le public américain n'a pas l'impression que l'administration «recule», comme ce fut le cas à l'époque d'Obama.

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.

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