Les pourparlers seront essentiellement consacrés à l'Iran dans un contexte où les deux pays renforcent leur pression sur Téhéran — en mai, l'administration américaine devrait à nouveau certifier la mise en œuvre de l'accord nucléaire.
L'entretien avec le principal allié de Riyad qu'est Washington est important pour le prince héritier, qui espère s'assurer le soutien des amis américains dans la modernisation du système politique saoudien — considéré comme le plus conservateur du monde arabe, écrit mardi 20 mars le site d'information Gazeta.ru.
Les accords économiques prévus engloberont un ensemble de domaines, allant de l'énergie aux technologies en passant par l'éducation.
La principale question abordée pendant les pourparlers sera la situation dans la région et surtout le thème de l'Iran — principal adversaire de l'Arabie saoudite.
Dans une interview accordée à la chaîne CBS à la veille de sa visite aux USA, le prince a déjà laissé entendre que la conversation serait tendue. Il a notamment comparé le dirigeant iranien Ali Khamenei à Hitler, en ajoutant que l'armée iranienne était bien plus faible que l'armée saoudienne. Le prince a affirmé également que si l'Iran se dotait d'une bombe nucléaire, l'Arabie saoudite suivrait son exemple.
Dans son interview, Mohammed ben Salmane a laissé entendre qu'il tenterait de persuader Washington de la nécessité de faire davantage pression sur l'Iran. La coopération pratique pourrait se traduire par un accord sur la vente de réacteurs américains au royaume, pour que ce dernier puisse développer un programme nucléaire pacifique.
La pression exercée en permanence par Washington et Riyad sur Téhéran pourrait impacter l'aptitude de l'Iran à maintenir ce qu'on considère actuellement comme l'«ancien ordre».
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.