L’accord de libre-échange entre l’Iran et l’UEEA bientôt pleinement appliqué

© REUTERS / Morteza NikoubazlIran's national flags are seen on a square in Tehran, Iran February 10, 2012
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Le texte intégral de l'accord sur la création d’une zone de libre-échange entre l’Iran et l’Union économique eurasiatique (UEEA) devrait être signé d’ici début 2022.

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Le ministère russe de l'Industrie et du Commerce souligne que l'Iran et l'UEEA ont signé en mai dernier un accord temporaire de libre-échange, qui «ouvre la voie vers l'accord final». Il couvre près de 50% des échanges bilatéraux et entrera en vigueur au début de l'année 2019, écrit lundi 27 août le quotidien Izvestia.

«On envisage ensuite d'introduire un accord intégral sur la zone de libre-échange sous trois ans, qui couvrira tout l'éventail des marchandises, indique le ministère. Les négociations sur le nouvel accord devront débuter au plus tard un an après l'entrée en vigueur de l'entente temporaire».
Les experts ont une estimation positive des perspectives de la zone de libre-échange entre l'UEEA et l'Iran, dont la création serait avantageuse pour toutes les parties, notamment dans le contexte des sanctions américaines contre Moscou et Téhéran qui poussent les pays vers un rapprochement économique.

«Dans le contexte des sanctions, cet accord temporaire sur la zone de libre-échange permettra à la Russie de compenser partiellement les pertes qu'elle a subies sur le marché américain. Le marché iranien offre un débouché alternatif pour les métaux russes, alors que sa proximité territoriale rend le transport moins coûteux», indique Viatcheslav Kholodkov, chef du Centre d'étude des pays de l'étranger proche auprès de l'Institut russe des recherches stratégiques.

Compte tenu du caractère extraterritorial des sanctions américaines, les principales entreprises européennes sont obligées de quitter l'Iran. Ainsi, on a appris que Total avait renoncé à sa participation au projet iranien South Pars 11 et avait suspendu toutes ses opérations avec le pays jusqu'au 4 novembre. Tout cela pourrait libérer le terrain pour les entreprises russes, qui auraient ainsi la possibilité de participer plus activement aux projets pétrogaziers de grande envergure sur le territoire de l'Iran.

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Les échanges russo-iraniens s'élevaient à 1,6 milliard de dollars en 2014, avant de chuter à 1,2 milliard en 2015. En 2016, au début de la levée des sanctions anti-iraniennes, il a atteint son niveau record de 2,2 milliards de dollars pour chuter ensuite de 600 millions en 2017. Viatcheslav Kholodkov explique cette tendance par trois facteurs. Premièrement, les pays producteurs de pétrole ont fait face en 2014 à une chute des prix des hydrocarbures. Deuxièmement, la Russie livre à l'Iran des volumes considérables d'armes dans le cadre de leur coopération militaire et technique, mais le caractère irrégulier de ces livraisons se reflète sur le niveau des échanges. Troisièmement, il faut souligner le rôle important du «deal» nucléaire de 2015 dont la signature s'est soldée par la levée des sanctions et l'élargissement de la liste des partenaires commerciaux de l'Iran. Ainsi, compte tenu de la réduction des échanges en 2017, l'accord temporaire sur la zone de libre-échange devrait stimuler le commerce entre les pays de l'UEEA et la République islamique.

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.

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