Le baril mettra-t-il en évidence le «réalisme» de l'OPEP+ et le «surréalisme» US en Iran?

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Le cours du pétrole devrait être particulièrement volatil cette semaine en prévision de la baisse attendue des volumes de production des pays de l'OPEP+. Si cette décision n'était pas prise, les experts n'excluent pas une dérive du marché vers la situation de crise de 2014. L'approche des USA envers l'Iran promet également de nouveaux virages.

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Le 3 décembre, les cours pétroliers ont affiché une hausse de presque 5%,  écrit le site d'information Vestifinance. Les contrats à terme pour le baril de Brent ont dépassé 62 dollars. Toutefois, dans l'après-midi, la courbe est repassée en-dessous de cette barre, alors que vendredi dernier le baril était inférieur à 59 dollars.

La disposition positive du marché pétrolier s'explique par l'attente des décisions concernant la réduction de la production de l'OPEP+ cette semaine, ainsi que par l'entente conclue entre les États-Unis et la Chine au sommet du G20 en Argentine sur une trêve de 90 jours dans la guerre commerciale. En marge du sommet, Donald Trump et Xi Jinping sont convenus de ne pas décréter les taxes supplémentaires qui devaient entrer en vigueur le 1er janvier 2019 en attente des négociations sur l'éventuelle levée de toutes les taxes supplémentaires.

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C'est également à Buenos Aires que Vladimir Poutine a déclaré samedi que la Russie et l'Arabie saoudite s'étaient mises d'accord sur la nécessité de prolonger l'accord OPEP+ pour la limitation de la production pétrolière, mais que ses paramètres concrets n'étaient pas encore déterminés. Les 5 et 6 décembre, Vienne accueillera une réunion du comité ministériel de surveillance OPEP+, une réunion des ministres des pays membres de l'OPEP, ainsi qu'une réunion des ministres des 25 pays signataires de l'accord OPEP+.

D'ici là, le cours du pétrole devrait rester au niveau actuel dans l'attente des résultats de la réunion de l'OPEP à Vienne, estime Oksana Loukitcheva, analyste d'Otkrytie Broker.

«Si les membres de l'OPEP s'entendaient sur la réduction de la production pétrolière, les prix pourraient augmenter et atteindre 65-68 dollars fin décembre. En l'absence d'un tel accord, la baisse du cours risquerait de continuer jusqu'à 40 dollars, et le marché pétrolier pourrait se retrouver à nouveau dans une situation similaire à la crise de 2014», poursuit l'experte.

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Dans l'attente des décisions à venir de l'OPEP+ à Vienne, Artem Kopylov, analyste d'Alfa Capital, s'attend également à une forte volatilité sur le marché pétrolier cette semaine.

Il souligne que l'Arabie saoudite a récemment notifié qu'elle était prête à réduire sa production si d'autres pays l'aidaient. De plus, la semaine dernière s'est tenue une réunion à huis clos entre les compagnies pétrolières russes, à l'issue de laquelle il a été proposé de réduire la production pétrolière.

Le ministre omanais du Pétrole Mohammed Hamad al-Roumhi a également assuré hier de la présence d'un consensus de l'OPEP à ce sujet. «Nous apprécions les avantages de la réduction [de la production pétrolière, ndlr]. Il n'y a aucune raison de ne pas refaire cette bonne affaire», a-t-il déclaré à l'agence Bloomberg.

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Par ailleurs, l'aggravation inattendue de la situation autour de l'Iran pourrait également constituer un facteur supplémentaire. Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a déclaré lundi:

«Non seulement Washington enfreint la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations unies et menace de punir ceux qui ne veulent pas respecter les sanctions illégales des USA, mais les Américains accusent en plus l'Iran d'enfreindre cet accord.» Le ministre a qualifié cette approche des États-Unis dans les relations internationales de «surréaliste».

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.

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