Face aux querelles politiques, une histoire de transmission culturelle

Face aux querelles politiques, une histoire de transmission culturelle
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La relation entre le maître et l’élève est au cœur de la dynamique européenne. Nous nous sommes entretenus avec Rémi Soulié, essayiste et critique littéraire.

Querelles de personnes, querelles d'idées: on parle constamment, surtout dans les médias, de querelles politiques.

Mais nous n'allons pas évoquer aujourd'hui les ruptures et autres coups bas politiciens — nous n'allons pas évoquer la primaire des républicains. Au contraire, nous allons aborder la transmission, l'amitié: face aux fractures politiques, nous allons évoquer un couple qui est au cœur de la transmission métapolitique, et qui a traversé l'imaginaire européen au moins depuis les sophistes athéniens, rien que ça… je veux parler de la figure du maître et de celle de l'élève.

Et pour cela, nous recevons en studio Rémi Soulié, qui a vécu une telle relation et qui vient de publier un essai émouvant, sobrement intitulé 'Pour saluer Pierre Boutang', aux éditions Pierre Guillaume de Roux.

« [Il] n'était pas un maître car il ne se maitrisait pas »… avec humour et affection, Rémi Soulié évoque celui dont il fut l'un des derniers élèves : Pierre Boutang, ce philosophe « contre-révolutionnaire », né en 1916 et mort en 1998, rejeté par ses pairs universitaires.

« Je suis trop peuple pour être démocrate », pourrait-il dire, suivant Charles Péguy. Soulié décrit ainsi un maître empreint de rusticité paysanne et d'une pensée forte, « prophétique », nous rappelant aussi que « l'histoire est toujours ouverte » : « je n'ai jamais vu Boutang désespérer, lui qui avait essuyé autant de revers personnels et politiques ».

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