L’échec de la politique d’intégration de l’Allemagne

L’échec de la politique d’intégration de l’Allemagne
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L’Allemagne et ses nouveaux soucis djihadistes face à sa politique d’immigration ratée. Lors des derniers jours, l’Allemagne a subi plusieurs attaques djihadistes dans l’espace d’une semaine.

La priorisation par l'Allemagne et la Chancelière Angela Merkel de l'humanitaire au détriment de l'autoconservation commence évidemment à produire des conséquences sévères. Aurait-elle ouvert la porte aux barbares pour l'Europe entière?

INVITES:

Alain Rodier est expert du renseignement et directeur adjoint du Centre Français de Recherche sur le Renseignement (CF2R).

Alexandre Vautravers est membre du Geneva Centre for Security Policy (GCSP) et chargé de cours au Global Studies Institute (GSI) de l'Université de Genève. Il est expert en terrorisme et politique de sécurité.

Alain Rodier: "Les services de renseignement allemands sont tout à fait au niveau nécessaire, voire parmi les meilleurs. Il y a surtout eu un effet de surprise: les Allemands ne s'attendaient pas être frappés par Daech; puis un effet de sidération."

Comment prévenir ces attaques? Le renseignement actuel est-il suffisant?

Alain Rodier: "S'il y avait une solution, elle aurait déjà été trouvée. Le problème c'est que les Allemands sont séparés en Länder et donc un éparpillement des services. Mais ce n'est pas une première: quand ils ont lutté la RAF, ils ont été efficaces, mais cela a pris des années."

Peut-on appliquer les leçons historiques à la situation actuelle?

Alexandre Vautravers: "Je ne sais pas comment on peut appliquer les leçons des années 60, 70 et 80 à la situation actuelle. A l'époque, on disait qu'un groupe qui se radicalisait devenait extrême en commettant des meurtres indiscriminés, mais s'isolait politiquement et bénéficiait de moins de soutiens de l'opinion ou politiques.

Aujourd'hui, plus on commet des actes odieux et barbares, plus on recrute; il y a un effet sur une frange de la population désabusée, qui va décrocher d'une vie quotidienne et sociale pour se perdre pour une cause dans une société qui n'a plus de causes, sauf le travail, les vacances, l'argent, les belles voitures, etc…"

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