Les présidents russe et américain se sont rencontrés durant le weekend du 11 novembre lors du sommet de l'Asie Pacifique à Da Nang, au Vietnam. Alors que le milliardaire américain affichait sa volonté de coopérer avec la Russie durant la campagne présidentielle, comment expliquer qu'une telle politique n'ait pu être mise en œuvre?
Pour Sébastien Cochard, ancien diplomate à New-York et actuellement conseiller au Parlement européen, la relation entre la Russie et les États-Unis est « gérée par la presse américaine et par les évolutions de politique intérieure ». Rex Tillerson, ancien président d'EXXON MOBIL qui connaît très bien la Russie, est en charge de la politique étrangère, mais n'obtient aucun résultat: « le Département d'État américain ne remplit pas la fonction qu'il devrait remplir » et il « est sur un siège éjectable depuis quelques mois ».
Mais comment expliquer cette position face à la Russie? Sébastien Cochard considère qu'il faut y voir notamment « des intérêts énergétiques » dans le but pour Washington de « devenir un pays exportateur » vers l'Europe. Les récentes sanctions menées contre la Russie et les entreprises européennes visaient ainsi « en réalité délibérément sous prétexte de sanctions contre la Russie, à rendre inopérante une joint-venture en particulier qui concurrençait directement ses exploitations de gaz naturel liquéfié américain ». Sébastien Cochard reste optimiste et estime toutefois qu'il reste « des voies de coopération possibles, tout n'est pas fermé, rien n'est prévisible à ce stade mais on peut encore travailler ensemble »
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