Yasar Yakis, ancien diplomate turc : «la Turquie a commis une erreur majeure»

Le Désordre mondial avec Rachel Marsden
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Mercredi 22 novembre, rencontre au sommet à Sotchi entre acteurs importants du conflit syrien: Hassan Rouhani, Recep Tayyip Erdogan et Vladimir Poutine. À l’occasion de l’émission le Désordre Mondial, la chroniqueuse Rachel Marsden invitait Yasar Yakis, l’ancien ministre des Affaires Étrangères de Turquie (2002-2003).

Alors que les présidents turc, iranien et russe se rencontraient à Sotchi le 22 novembre afin d'évoquer une éventuelle fin des combats en Syrie, l'ancien ministre turc des affaires étrangères Yasar Yakis, s'est exprimé durant une demi-heure au micro de Rachel Marsden sur la coopération russo-turque, sur le rôle de la Turquie en Syrie et sur la problématique kurde.

« La Russie a pris le leadership pour la solution de la crise en Syrie» selon l'ancien diplomate turc qui déclare également qu'Ankara a commis des erreurs: «plusieurs responsables admettent que la Turquie a commis une erreur majeure en s'élevant contre le régime syrienne, en s'ingérant à un tel point dans les affaires intérieures de la Syrie».

Quel est l'état des relations entre la Russie et la Turquie? Yasar Yakis considère que «la Turquie coopère surtout avec la Russie dans la question de la Syrie parce que ses intérêts coïncident à un certain point mais pas dans l'ensemble parce que dans la question des Kurdes, la Turquie et les Russes ne sont pas dans le même bateau.»

Un des points d'achoppement du règlement du conflit en Syrie reste effectivement la problématique kurde: «le plus grand souci de la Turquie est d'essayer de prévenir les Kurdes de créer ou bien un État indépendant ou bien des cantons [.] Une région Kurde au sud de la Turquie qui va la séparer de la Syrie […] Ca peut constituer un exemple pour les Kurdes de la Turquie et deuxièmement, la Turquie ne veut pas être coupée de la Syrie et se son chemin vers les pays du Moyen-Orient.»

Concernant l'adhésion à l'Union européenne, la Turquie a-t-elle définitivement abandonné l'idée? L'ancien diplomate estime qu'Ankara doit tout d'abord chercher à se démocratiser: «plutôt que de concentrer ses efforts à devenir membre de l'Union européenne, la Turquie doit utiliser le processus de l'accession pour mettre plus d'ordre à l'intérieur et faire de la Turquie un pays où les droits et libertés fondamentales sont mieux utilisées, où la démocratie fonctionne de manière plus souple et faire un pays avec une économie de marché transparent, avec moins de corruption.»

Retrouvez l'intégralité de l'émission en vidéo sur notre chaîne YouTube Radio Sputnik

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